Un troisième salon littéraire plus grand que jamais

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Par William Hamelin
Un troisième salon littéraire plus grand que jamais
Le Salon littéraire Drummond s’est déroulé pour la première fois cette année au complexe Swift. (Photo : William Hamelin)

LITTÉRATURE. Dimanche a eu lieu la troisième édition du Salon littéraire Drummond au complexe Swift. Ce sont 200 auteurs qui ont présenté leurs œuvres auprès des 1200 visiteurs, surpassant la cible des organisateurs fixée, à la base, à 800 personnes.

Cette troisième édition, présentée par l’organisme Promolire, se déroule encore sous la formule «salon d’auteurs». L’une des organisatrices du Salon littéraire Drummond, Louise Boucher, explique que ce sont 90 % des auteurs présents qui sont auto-édités, présentant des œuvres qui ne sont pas distribuées par le réseau des libraires.

Sophie Corinne Benoit est une autrice originaire de la Municipalité de Pont-Rouge, située dans la MRC de Portneuf, dans la région de la Capitale-Nationale. Il s’agit de sa première participation au Salon littéraire. Pour elle, c’est une chance inouïe de présenter ses livres qu’elle édite elle-même.

«Ça m’apporte beaucoup de visibilité et ça me permet de montrer ce que j’ai fait. Mon défi à moi en tant qu’autoéditrice c’est la promotion. Je suis quelqu’un d’assez gêné et je publie mon travail sur Facebook, mais ce n’est pas la même chose qu’en présentiel. Tout ça, ça me sort de ma zone de confort!» exprime-t-elle.

L’autrice Sophie Corinne Benoit est originaire de Pont-Rouge. (Photo : William Hamelin)

L’autrice présente à son kiosque sa trilogie de livres historiques Un coin de terre. En début de journée, elle a réussi à vendre un exemplaire de chaque tome de sa trilogie, ce qui a fait sa journée, affirme-t-elle.

De leur côté, les fondateurs de la nouvelle maison d’édition québécoise, Éditions Nébuleuses, Iris Martinez et Guillaume Boudrias, en sont aussi à leur première participation. Les deux sont d’ailleurs fiers de présenter leur tout premier roman de science-fiction édité sous leur bannière : l’Ogre de PENTA.

«C’est vraiment un accomplissement d’avoir une table et de présenter notre premier livre édité. On n’a pas vraiment d’attentes. On est juste là pour observer et se faire connaître. On gagne en expérience en étant ici», expliquent-ils tous les deux.

Plus d’espace pour une autre section

Les précédentes éditions du Salon littéraire Drummond se sont déroulées au Centre communautaire Drummondville-Sud. Louise Boucher souligne que c’est le manque de places qui les ont poussés à tenir l’événement dans le Complexe Swift.

Cet ajout d’espace a également permis d’introduire une nouvelle section du salon : le côté inspiration. Proposant des livres de croissance personnelle, de mieux-être et de récit de vie, la section expose également des œuvres plus hybrides, indique celle aussi connue sous le pseudonyme Lou Benedict.

«Il y avait une demande de la part de plusieurs auteurs depuis deux ans. Faute d’espace, on a restreint notre concept à la fiction. Dès qu’on a pu changer de lieu, on a rappelé tous les auteurs qui voulaient être au salon en 2023 et 2024 pour leur dire qu’on avait la place pour les accueillir», se réjouit Louise Boucher.

Francis Pelletier, à droite, est touché de recevoir le titre d’ambassadeur du côté inspiration pour sa première participation à l’événement littéraire drummondvillois. (Photo : William Hamelin)

Pour l’occasion, c’est le Centricois Francis Pelletier, auteur, photographe et fondateur de l’entreprise culturelle Les Pelleteurs de nuages, qui a été choisi pour être l’ambassadeur du côté inspiration. Ce dernier est d’ailleurs très touché d’avoir obtenu ce titre pour sa première apparition à l’événement littéraire.

Avec sa société d’édition, il en a profité pour dévoiler en grande primeur les écrans Pose & Prose, un affichage dynamique d’œuvres artistiques sur des écrans de salle d’attente de clinique. Plus de 1000 œuvres de Francis Pelletier ont été adaptées à ce format.

«Souvent, on est boudés par certains salons du livre plus “traditionnels”. Pourquoi la photographie et l’écriture doivent seulement être dans des livres? Chez nous, ce qu’on veut, c’est sortir les mots des livres; sortir les images des cadres pour les amener à intégrer le quotidien des gens. C’est difficile de faire cela dans un livre classé dans une bibliothèque, mais plus facile sur des écrans installés au mur», décrit Francis Pelletier.

Un tour guidé bien accueilli

Une autre nouveauté a eu lieu la veille, le samedi 3 mai : un tour guidé animé par le président d’honneur du Salon littéraire Drummond, Patrick Senécal. Au moins 48 personnes ont visité 12 endroits ayant été implantés dans les histoires de l’auteur drummondvillois au cours de l’activité inédite au Québec, selon Louise Boucher.

Plusieurs personnes se sont présentées au kiosque de Patrick Senécal pour recevoir son autographe. (Photo : William Hamelin)

«Les gens nous ont dit que ça aurait pu durer une heure de plus tellement ils ont aimé ça! Patrick a fait beaucoup de confidences et de confessions en répondant aux questions du public», rapporte-t-elle.

«J’étais un peu nerveux hier. Je me demandais si le monde allait aimer ça et si j’allais être bon. Finalement, les commentaires sont très positifs. Pour le contenu, peut-être qu’il y a certaines choses dans le tour que je devrais aborder plus rapidement, mais sinon j’ai pu casser la glace et je suis encore plus prêt pour les prochaines fois», détaille Patrick Senécal.

Durant le parcours, l’auteur drummondvillois a été surpris de recevoir un diplôme honorifique de la part du Cégep de Drummondville lors de l’arrêt du tour guidé à l’établissement cégépien. D’autres tours guidés en compagnie de Patrick Senécal sont d’ailleurs prévus pour les journées du 19 juillet et du 16 août prochain.

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