TRIBUNE LIBRE. Hommage à mon grand-père, Bruce Cline, le père de ma mère, qui nous a quittés le 24 avril, à 93 ans.
Je suis privilégié de l’avoir eu dans ma vie. Il m’a beaucoup appris, au hockey et dans la vie. Il est l’une des personnes qui ont nourri ma passion pour le hockey. Il avait tellement d’histoires (inspirantes, drôles, touchantes ou carrément rocambolesques sur le hockey de son époque!) qu’il m’a racontées tout au long de ma vie, de mon enfance à aujourd’hui. Parfois les mêmes, souvent des nouvelles, jusqu’au jour de Pâques, dimanche dernier, alors que nous étions ensemble chez mes parents, sans savoir que c’était la dernière fois qu’on se voyait.
Comme joueur, de la Ligue junior majeur (Citadelles de Québec) à la Ligue américaine (Reds de Providence, Bisons de Buffalo, Indians de Springfield, Bears de Hershey) en passant par une ancienne ligue senior pro au Québec (Braves de Valleyfield) et même la Ligue nationale (Rangers de New York), il a eu comme coéquipiers plusieurs grands comme Jean Béliveau, Johnny Bower et Don Cherry. Et il a eu Toe Blake et Eddie Shore comme coachs!
Comme entraîneur avec les Rangers de Drummondville dans la LHJMQ, il a coaché Jean Hamel et Yvon Lambert (qui en parle dans sa biographie comme un coach qui amenait toujours la joie à l’aréna).

Parmi mes souvenirs, il y a les fois dans notre jeunesse où nous allions jouer chez lui, avec mes sœurs, et souvent nos cousins et cousines, et les fois où j’allais à la patinoire extérieure avec lui.
L’été, quand j’avais entre 7 et 11 ans, je partais seul avec lui pendant deux semaines, dans une école de hockey où il était coach, à New Haven au Connecticut, sur le campus de Yale! Entre 12 et 15 ans, c’est lui qui m’a initié au coaching, en m’impliquant comme coach des plus jeunes dans son école de hockey (avec des joueurs des Voltigeurs!). Son intronisation au temple de la renommée de la Ligue américaine en 2016 restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Jeudi soir, j’ai pleuré avec mes trois enfants. C’est ironique, mais ils sont «chanceux» d’être tristes de perdre leur arrière-grand-père (qu’ils appelaient affectueusement «pépère»), car ils sont chanceux de l’avoir côtoyé aussi longtemps.
Salut grand-p’pa. Love you.
Ton petit-fils, Joe/Tiger
Jocelyn Perreault, Montréal
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