Steve Hartley : «Le sport est parfois cruel»

Steve Hartley : «Le sport est parfois cruel»
L’entraîneur-chef des Huskies, Steve Hartley, a vu son équipe être balayée par les Wildcats en demi-finale de la LHJMQ. (Photo : Jean Lapointe)

HOCKEY. À l’image des Canadiens de Montréal dans leur série contre les Capitals de Washington, les Huskies de Rouyn-Noranda étaient à la fois si près… et si loin du but dans leur duel contre les Wildcats de Moncton.

Devant en principe amorcer un cycle de reconstruction cette saison, la formation dirigée par l’entraîneur-chef Steve Hartley a finalement atteint le carré d’as des séries éliminatoires dans la LHJMQ. Malgré un balayage en quatre parties, le club de l’Abitibi-Témiscamingue a livré une chaude lutte aux champions de la saison régulière.

Dans les minutes suivant l’élimination des siens, mercredi soir, à l’aréna Glencore, Steve Hartley a manifesté toute sa fierté devant la performance de ses joueurs.

«C’est sûr que le résultat est décevant, a exprimé l’ex-pilote des Voltigeurs de Drummondville. Il est décevant, parce que c’est un groupe qui est tellement uni, qui voulait tellement faire la différence. C’est ça qui fait mal. Je suis déçu pour nos gars, mais en même temps, je suis extrêmement fier d’eux. Ils n’ont pas volé leur place.»

«On méritait d’être dans cette série-là, a poursuivi l’homme de hockey. Je pense qu’on l’a démontré tout au long de la série. On était dans le coup dans chaque match.»

En excluant un but inscrit dans un filet désert lors du premier duel, les quatre parties se sont d’ailleurs soldées par un écart d’un seul but. Dans trois de ces confrontations, les Huskies se sont emparés d’une courte avance, mais chaque fois, les Wildcats sont revenus en force.

«On n’était pas dans le carré d’as seulement comme figurants, a affirmé Steve Hartley. On a travaillé fort toute la saison pour s’y rendre. On voulait gagner cette série-là et on croyait en nos chances. En regardant les matchs d’un œil objectif, on a eu nos chances. Ça aurait pu être 2-2 ce soir.»

«La ligne est mince, a ajouté le coach des Huskies, qui a atteint le plateau des 200 victoires dans la LHJMQ plus tôt cette saison. On méritait probablement un meilleur sort, mais c’est ça le hockey. Le sport est parfois cruel, mais on est fier de notre saison. Avec quelques jours de recul, on va être satisfaits de notre saison, mais aujourd’hui, ça fait mal.»

Surmonter l’adversité

Dans le quatrième affrontement, un but de Rémi Gélinas a permis aux Huskies de provoquer l’égalité 3-3 en fin de rencontre. Alex Mercier a toutefois réussi le filet victorieux à la quatrième minute de la période supplémentaire, propulsant ainsi son équipe en finale.

«Comme tout au long de notre saison, on a fait preuve de résilience, a souligné Steve Hartley, dont l’équipe était privée des services du vétéran Benjamin Brunelle. Après avoir donné le premier but, ça aurait été facile d’abandonner, mais on n’a jamais baissé les bras. En troisième, on tirait de l’arrière 3-2, mais encore là, les gars n’ont jamais abandonné. Ils se sont donné corps et âme jusqu’à la fin. Je suis extrêmement fier d’eux, parce que ce n’est pas juste une équipe de hockey : c’est une famille.»

Steve Hartley. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

En incluant la fin de la saison régulière, les Wildcats ont maintenant remporté 27 de leurs 28 derniers matchs.

«C’est l’équipe la plus vieille du circuit, a fait observer Steve Hartley. Ils sont gros. Ils sont physiques. On manquait un peu d’expérience, un peu de maturité dans certaines situations. On a peut-être mal réagi dans certains moments clés. C’est ce qui a fait la différence dans cette série.»

Dans le camp des Wildcats, l’entraîneur-chef Gardiner MacDougall a fait valoir que l’adversité rencontrée depuis le début des séries éliminatoires permet à son groupe de forger son caractère.

«Tous nos opposants nous ont donné du fil à retordre jusqu’ici. C’était la même chose contre Québec et Baie-Comeau. Dans les séries de la LHJMQ, il s’agit de trouver une façon de gagner les matchs qui se décident par un seul but. Notre groupe a continué de s’améliorer en faisant face à de bons adversaires», s’est dit d’avis l’expérimenté homme de hockey, en rendant aussi hommage aux partisans des Huskies pour l’ambiance créée dans ce petit aréna construit en 1951.

«Je pense que nous avons grandi depuis le début des séries, surtout en tenant compte que dans notre alignement, nous avons un seul joueur ayant gagné une série dans la LHJMQ l’an passé. Quand tu grandis, tu deviens plus confiant. Nous aurons besoin de cette confiance pour continuer à aller de l’avant», a ajouté le pilote des Wildcats.

En finale, la formation néo-brunswickoise fera face au vainqueur de la demi-finale opposant l’Océanic aux Cataractes. Après avoir perdu les deux premières joutes à Rimouski, voilà que Shawinigan vient de signer deux victoires devant ses partisans pour provoquer l’égalité 2-2 dans cette série quatre de sept.

«Le bon côté de finir une série en quatre matchs, c’est que tu as du temps pour te reposer et t’entraîner. On va être prêts pour la prochaine ronde. Peu importe notre adversaire, on va affronter une bonne équipe en finale», a conclu Gardiner MacDougall.

Rappelons que Rimouski sera l’hôte du prochain tournoi de la coupe Memorial, du 22 mai au 1er juin.

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