CULTURE. C’est le besoin de se reconnecter au moment présent qui a poussé l’artiste Marie-Hélène Rajotte à créer les oeuvres de l’exposition La chrysalide présentée chez Axart.
Marie-Hélène Rajotte a travaillé dans le domaine du jeu vidéo en tant qu’artiste 3D. Lorsque l’appel des pinceaux s’est intensifié, elle s’est consacrée à l’art de manière professionnelle.
Dans sa pratique, l’artiste s’intéresse à différents médiums. «Pendant la pandémie, j’avais un petit bébé. C’était super facile de peindre à l’aquarelle en m’installant sur le coin d’une table. Je suis tombée amoureuse de ce médium», dit-elle.
En parallèle, elle maîtrise l’acrylique depuis déjà plusieurs années. «J’aime beaucoup le résultat que ça donne. C’est très ardu pour moi. Je fais tous les petits poils des animaux. L’aquarelle m’apporte plus de légèreté et de lâcher prise. L’eau travaille toute seule. J’aime passer d’un médium à l’autre le plus possible.»
C’est en septembre dernier que Marie-Hélène Rajotte s’est lancée dans la création des 13 tableaux de La chrysalide. La mère de famille traversait des bouleversements à plusieurs niveaux: déménagement, nouvelle maison, nouvelle école pour ses enfants et nouvelle routine. «J’avais l’impression que c’était la course aux changements, exprime-t-elle. Je ne me sentais jamais dans le moment présent.» La nostalgie, l’adaptation, la satisfaction et la paix intérieure se mélangent dans ses créations.
Les œuvres de Marie-Hélène Rajotte invitent à s’évader dans un monde où le temps semble suspendu, permettant de ressentir un apaisement face au passage du temps.
Par son travail, l’artiste rend hommage à la vie et à la nature. Sa principale source d’inspiration sont les êtres vivants. Les créations combinent la beauté de la vieillesse et de la jeunesse des visages, le côté joueur des animaux et leur sagesse, ainsi que les transformations des saisons sur la végétation.
L’exposition, présentée jusqu’au 1er juin, représente une étape importante dans la carrière de l’artiste. Il s’agit de sa première exposition solo.
«Je me lance de façon professionnelle. J’ai un site Internet depuis l’an passé. C’est la première fois que je vais avoir un feedback des gens. C’est super solitaire comme métier. Dans mon autre métier, j’avais quand même des collègues. C’est quelque chose qui me manque. Je suis super contente de faire partie d’Axart pour ça.»
En parallèle, les visiteurs peuvent découvrir l’exposition Lâcher prise de Lucie Massé dans l’espace Suzanne Parent. L’espace d’installation central permettra au public de plonger dans l’univers coloré et les réflexions de l’artiste.
On y retrouve des encres à l’alcool sur toile ou sur papier Yupo, marouflées sur des panneaux de bois ou d’autres supports. Lucie Massé utilise aussi des techniques mixtes, telles que l’acrylique et diverses textures.
