ÉLECTIONS. Le candidat du Parti populaire du Canada (PPC) dans la circonscription de Drummond, William Trottier, attribue les piètres résultats de sa formation à une couverture médiatique déficiente sur la scène nationale.
À l’échelle canadienne, le PPC n’a convaincu que 0,8 % des électeurs au moment d’écrire ces lignes. Le chef Maxime Bernier a quant à lui échoué dans sa cinquième tentative de se faire élire depuis l’élection de 2019, en incluant des partielles en Ontario et au Manitoba.
«Ça ne me surprend pas, a affirmé William Trottier dans une entrevue téléphonique avec L’Express. En ayant vu la tournure des événements et des censures médiatiques des médias de l’État, on a vu qu’il y avait vraiment une volonté d’exclure le PPC du débat public et de priver la population de bien connaître sa plateforme, malgré les efforts qui ont été faits. C’est sûr que les gens sont privés d’une option, et que la plupart d’entre eux vont se contenter des options en place.»

«On voit qu’il y a encore du travail à faire pour sensibiliser les gens aux plateformes du PPC et à la façon de faire une politique différente, a ajouté l’aspirant politicien de 45 ans. On va subir le sort de la démocratie sous l’influence d’une autocratie, d’une aristocratie qui cherche à faire pencher les votes en leur faveur. On va vivre avec ça, que voulez-vous! On va continuer à poursuivre notre cause qu’on considère valable et qui va sûrement faire son chemin avec le temps.»
Dans la circonscription drummondvilloise, William Trottier a recueilli 1,4 % des voix au moment d’écrire ces lignes. Le député sortant Martin Champoux, du Bloc québécois, a été réélu pour un troisième mandat.
«M. Champoux est très bien connu ici, a fait remarquer William Trottier. Il a une grande notoriété. C’est sûr que c’est une très grosse pointure en termes de réputation. Comme je ne suis pas très connu ici, ça ne me donnait pas nécessairement un grand avantage de ce côté-là.»
Au point de vue personnel, cette première expérience sur la scène politique a permis à William Trottier d’être encore plus sensibilisé aux besoins de la population du Centre-du-Québec.
«Ça m’a permis de faire de belles rencontres. J’ai aussi fait des découvertes sur les fonctionnements de la politique, le chevauchement entre le municipal, le provincial et le fédéral. Ça a élargi mes horizons à ce niveau-là.»
Celui qui demeure à Drummondville depuis une quinzaine d’années n’écarte pas la possibilité de se présenter lors d’une prochaine élection. «Je vais prendre le temps de faire un post-mortem et d’entamer une réflexion, mais chose certaine, ce n’est pas impossible.»
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