TRIBUNE LIBRE. Le naufrage occidental suit son cours. Les chefs d’États, dits démocratiques, se tordent les boyaux et multiplient les formules creuses pour éviter de blesser le gouvernement Netanyahu. Il n’y a plus une journée sans que la presse ne rapporte des dizaines de morts à Gaza.
Lors du débat des chefs, notre Premier ministre a fait un triple salto arrière dans un choix délibéré de mots pour se faufiler. Le réseau juif a bien fait son travail en coulisses pour bannir «génocide» de toute communication publique. Le Canada demeure bon élève.
La cohorte de pays occidentaux a fait montre d’un gentil désagrément lorsque POTUS voyait un avenir radieux avec la Gaza Del Sol. Mais l’assassinat de dizaine de milliers de citoyens palestiniens n’ébranle point la sensibilité des autorités en place. Une fracassante leçon de diplomatie d’équilibre entre le laisser croire et l’intérêt sous-jacent.
En mars, 14 ambulanciers du Croissant-Rouge ont été tués, ligotés et enterrés. Vingt-quatre heures plus tard, le crime passe à la rubrique fait divers. Nos pays, épris de justice et du bien-être collectif, se délectent alors de la rengaine israélienne que leurs soldats visaient les terroristes du Hamas.
D’une part, Israël déploie un appareil d’influence incomparable, d’autre part, l’occident tire un incroyable profit de la vente de matériel militaire. La valeur humaine n’a aucun poids devant l’intérêt économique. Le dossier de l’immigration en est un incomparable témoin. Tant que l’on accueille des humains pour accomplir des taches ingrates, bienvenue. Sinon, restez chez vous.
Nous avions tous formulé le vœux au début du XX1ième siècle d’une gouvernance mondiale altruiste et raisonnable. Il faut bien se résoudre à constater que ce n’était qu’un rêve.
Michel Lemay, Drummondville
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