Intermède Chromatique : une nouvelle œuvre d’art au Manoir Trent

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Par Antoine Martin
Intermède Chromatique : une nouvelle œuvre d’art au Manoir Trent
Les artistes Richard Biron et Marylène Ménard devant le manoir Trent. (Photo Gracieuseté)

CULTURE. Marylène Ménard et Robert Biron sont les deux instigateurs de cette idée qui verra le jour au printemps 2026. Sept sculptures, composées de métal et de mosaïques, remplaceront les drapeaux situés sur le bord de l’autoroute 20, près du Domaine Trent. De plus, la créatrice du projet organisera des séances de médiation culturelle liées à l’œuvre, qui accueilleront environ 250 personnes lors de 20 journées distinctes pendant l’automne prochain.

Marylène Ménard a pris l’initiative de proposer ce projet aux responsables des arts et de la culture à la ville, elle-même. «En allant prendre des marches sur la promenade Rivia, je me suis rendu compte du délabrement des drapeaux et je me suis dit que ce serait super beau s’il y avait à la place une sculpture […] au début c’était un rêve, mais maintenant, je peux le dire, c’est une réalité», explique l’artiste spécialisée dans le verre, Marylène Ménard.

«J’ai ensuite écouté des balados sur le domaine Trent pour mieux comprendre son histoire et pour choisir la sculpture qui serait la plus appropriée pour le lieu», raconte l’artiste. Ni une ni deux, Marylène et Robert se sont mis à la construction d’une maquette et d’un document explicatif qu’ils vont ensuite présenter au Service des arts et de la culture à la Ville.

Les citoyens au cœur du projet

Le but de Marylène dans ce projet est de faire participer la population à travers des médiations culturelles. «Les participants vont pouvoir réaliser certaines sections de la mosaïque. Je veux vraiment que ça soit un travail d’équipe qui reflète la vision des citoyens de Drummondville», indique l’artiste.

Les couleurs chaudes seront prédominantes dans la mosaïque. (Photo Gracieuseté)

Le programme est simple le matin : les participants préalablement inscrits pourront entrer dans le Manoir Trent, qui sera spécialement ouvert pour l’occasion, et assister à un atelier animé par Marylène Ménard. Ensuite, place à la création, puisque chaque personne aura sa partie de mosaïque à créer avec l’aide de matériel représentant l’histoire du lieu. «J’ai voulu qu’on utilise de la vaisselle ancienne et de la porcelaine ancienne pour rappeler les racines britanniques de l’histoire du bâtiment», explique-t-elle.

En fin de journée, Marylène Ménard s’installera au manoir Trent pour une démonstration en direct de son art. Elle prévoit d’aménager un espace où les passants pourront admirer son processus de création.

Un sentiment de déjà vu

Mme Ménard n’en est pas à son premier rodéo en termes d’œuvre de plus grande envergure. Sa dernière réalisation, une murale géante composée de matériaux recyclés, lui a demandé sept mois à concevoir. «Même si ce n’est pas la même technique et les mêmes matériaux, il y a des similarités entre la murale et mon futur projet. Ça réside dans la médiation culturelle, mon dernier projet m’a permis de me faire plein d’amitiés. Les enfants qui ont participé me reconnaissent et me sautent dans les bras. Alors j’espère pouvoir avoir la même réaction du public pour ce projet», précise l’artiste avec plus de 20 ans d’expérience derrière la cravate.

L’œuvre à même la capacité de pouvoir être déplacé. (Photo Gracieuseté)

Certes, la création de l’œuvre demandera beaucoup de temps, mais la préparation pour les médiations culturelles sera également très exigeante pour l’artiste. «Non seulement dois-je élaborer un horaire pour chaque journée, mais je dois également trouver tous les outils et équipements de sécurité pour les participants», souligne-t-elle.

Marylène Ménard n’a jamais eu peur d’aller voir les responsables des arts et de la culture à la Ville pour y proposer son projet. «Je suis arrivée devant les membres avec une maquette et un document qui explique très bien l’histoire et le processus que j’ai dû faire pour en arriver à vouloir créer cette œuvre. […] Je crois que j’ai fait mes preuves. Ils ont vu que j’étais capable de mener un long projet à point», précise-t-elle.

Une équipe bien rodée

Le duo Ménard-Biron s’est aussi bien entouré pour mener à terme ce projet. Il a fait appel au même chargé de projet que celui qui avait réalisé la sculpture des chevreuils près du Centre Vidéotron à Québec. Un ingénieur sera également nécessaire pour évaluer la faisabilité du projet et procéder à l’installation de la sculpture.

Marylène Ménard envisage de commencer la conception de l’œuvre très bientôt. Elle veut aussi refaire la maquette pour avoir une meilleure idée du projet. La structure principale est déjà solide, il ne reste plus qu’à l’assembler.

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