Une enseignante se mobilise pour les enfants à besoins particuliers

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Par Emmanuelle LeBlond
Une enseignante se mobilise pour les enfants à besoins particuliers
Amélie Généreux enseigne en sciences et technologie à l’école du Bosquet. (Photo : gracieuseté)

COMMUNAUTÉ. Une enseignante de l’école secondaire du Bosquet, Amélie Généreux, se mobilise pour les enfants à besoins particuliers en organisant une collecte de canettes au profit du camp de jour Le plateau du Centre communautaire Drummondville-Sud.

Plus précisément, il s’agit d’un service qui est offert aux enfants de 13 ans et plus à besoins particuliers. La tenue du camp de jour a récemment été en péril à cause du manque de financement.

Amélie Généreux a été interpellée par la cause. «Avant la COVID-19, ma fille était à la maternelle. Elle se faisait garder par Martine Proulx. Son garçon a des besoins particuliers. C’était la première fois que j’étais aussi proche d’un enfant différent. La pandémie a eu un effet sur ce petit garçon. Martine me disait que c’était important qu’il aille à l’école et qu’il rencontre des amis. Ses journées étaient meilleures. Il se développe plus. Si on le prive de ça, il régresse très rapidement comparé aux autres enfants», raconte l’enseignante en sciences et technologie et mère de famille.

À son arrivée à l’école du Bosquet, Amélie Généreux a fait la rencontre de Karine Veilleux, une enseignante et maman d’un enfant ayant des besoins particuliers. Elle a constaté que le service offert par le Centre communautaire Drummondville-Sud était essentiel pour la clientèle.

Amélie Généreux a décidé de faire sa part en amassant des fonds pour le camp de jour de l’organisme. «Si chaque personne fait une petite action pour aider, les enfants vont avoir accès à des services. Si on en parle, peut-être que plus les gens vont être portés à donner au suivant et être conscientisés de cette réalité.»

Une collecte de canettes se tiendra à l’entrée principale de l’école du Bosquet, le jeudi 24 avril, de 16 h 30 à 20 h. La population est invitée à participer en grand nombre. L’instigatrice de l’initiative rêve de récolter un montant de 500 $.

L’enseignante a une vision à long terme, ayant le désir que l’événement se répète plusieurs fois dans l’année scolaire. «On a commencé à tendre la perche aux quatre autres écoles secondaires. J’aimerais éventuellement qu’il y ait cinq collectes dans l’année et une par école.»

«Il y a des tournois dans les écoles. Est-ce qu’on peut joindre l’utile à l’agréable? On a toujours des déchets. Par exemple, à l’école du Bosquet, on a eu un tournoi sportif la semaine passée. Il y a plus de 100 canettes qui ont été amassées», ajoute-t-elle.

Soulagement temporaire

Grâce à la mobilisation de la communauté, le camp de jour pour la clientèle de 13 ans et plus à besoins particuliers aura bel et bien lieu cet été au Centre communautaire Drummondville-Sud. La campagne de financement de l’organisme ainsi que les dons spontanés ont permis de récolter 51 000 $, ce qui dépasse l’objectif initial.

La directrice du Centre communautaire Drummondville-Sud, Natalie Théroux. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«On est très soulagé. Ça se passe super bien. On a encore d’autres collaborateurs qui se sont joints à nous. Pour l’instant, on va pouvoir prendre 29 enfants confirmés. On en a deux sur la liste d’attente», indique la directrice générale du centre communautaire, Natalie Théroux.

L’an dernier, un total de 27 enfants ont eu accès au camp de jour Le plateau. La demande ne cesse de grandir.

Malgré cette victoire, rien n’est assuré pour l’avenir. Pour le moment, il n’y a pas de financement récurent disponible pour assurer la pérennité du service. C’est pour cette raison que l’organisme poursuit ses efforts.

La générosité des gens de la communauté est plus qu’appréciée de la part de Natalie Théroux. «C’est vraiment touchant de voir que la population se mobilise pour ces enfants-là. Ces enfants et ces jeunes adultes ont encore une place à Drummondville.»

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