Martin Champoux : tous les chemins mènent à Rome

Martin Champoux : tous les chemins mènent à Rome
Pour Martin Champoux, le Village québécois d’antan demeurera un lieu marquant et important pour lui. (Photo : Ghyslain Bergeron)

(Note de la rédaction) À 10 jours du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des candidats qui aspirent à un siège à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Drummond. Ils sont présentés en ordre alphabétique.

ÉLECTIONS. Martin Champoux a connu différentes carrières avant de faire le saut en politique fédérale. Chaque courbe qu’il a empruntée a tracé son chemin jusqu’à la Chambre des Communes où il siège depuis six ans.

Originaire de Québec, Martin Champoux a déménagé à Montréal pour ses études et s’y est implanté pour travailler au début de son parcours professionnel. Certains se souviendront de lui comme animateur radio sur les ondes de Rythme FM et RockDétente.

C’est cependant sa décision d’arrêter de fumer, vers la fin des années 1990, qui lui permettra d’obtenir le contrat le plus marquant de sa carrière. Pour remplacer cette mauvaise habitude, Martin Champoux s’est dédié à la cuisine où il développe ses talents. En 2001, il est approché afin de remplacer le chroniqueur culinaire de l’émission Les Saisons de Clodine.

Martin Champoux cherche à obtenir un troisième mandat dans la circonscription de Drummond. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Je cuisinais abondamment et j’essayais toutes sortes de choses, se remémore-t-il. Un ami était le réalisateur de l’émission et il m’a invité aux auditions. Je n’ai pas eu le poste, mais un an plus tard, je reçois un appel et on me propose l’animation d’une émission de cuisine. Ça m’a été offert sur un plateau d’argent.»

Martin Champoux a finalement animé Qu’est-ce qui mijote durant 10 ans. Encore aujourd’hui, des gens lui parlent fréquemment de cette émission.

Alors qu’il était toujours à l’antenne, le candidat du Bloc s’est mis à réfléchir à la suite de sa carrière. Souhaitant s’accomplir dans un domaine différent, M. Champoux s’est mis à la recherche d’un nouveau projet. Il voulait se lancer en affaires avec une entreprise qui produirait quelque chose de concret. Il a donc fondé une entreprise spécialisée dans la conception de produits métalliques architecturaux.

«Je n’avais pas d’expertise en métallurgie. J’avais juste envie de créer quelque chose. Naturellement, je recherchais d’abord dans le secteur alimentaire, mais il n’y avait rien qui m’intéressait. Sauf que le monde industriel me passionnait et c’est toujours le cas aujourd’hui. Mon bagage me fait mieux comprendre les réalités des entrepreneurs.»

À travers tous ces projets, Martin Champoux a également dirigé sa propre entreprise de communication et de marketing pendant 25 ans. Il a fermé boutique peu avant d’entrer en politique fédérale.

Drummond

Martin Champoux a commencé à s’établir dans Drummond au début des années 2000. À ce moment, un ami médecin l’a amené à s’impliquer à la fondation Sainte-Croix/Heriot.

«Je commençais l’émission de télé. J’avais une petite notoriété et quelques contacts. L’organisation l’appréciait et j’ai continué de m’impliquer avec la fondation depuis ce temps-là. Mais ma vie sociale, mes amis sont, depuis très longtemps, à Drummondville», raconte le député sortant.

Martin Champoux a travaillé au Village québécois d’antan entre 2016 et 2019. (Photo : Ghyslain Bergeron)

En 2016, il devient directeur du marketing et du développement au Village québécois d’antan; un premier emploi dans la région. «Il y avait un changement de garde au Village. La personne qui a pris l’intérim avait besoin de soutien. C’est comme ça que je suis arrivé et ça a duré trois ans. J’ai un profond attachement pour cet endroit; il y a une richesse incroyable», a dit Martin Champoux, rencontré sur place.

Approché à quelques reprises pour faire le saut en politique, le timing n’avait jamais été idéal pour lui. Alors qu’il venait à peine d’être nommé chef du Bloc québécois, l’équipe d’Yves-François Blanchet l’a contacté afin de planifier une rencontre entre les deux.

«Lorsque le Bloc m’a appelé, j’étais en discussions pour un autre emploi. J’ai accepté une rencontre de 20 minutes avec Yves-François parce qu’on avait peu de temps libre. Ça a finalement duré deux heures!»

Martin Champoux tentera de se faire réélire le 28 avril prochain pour un troisième mandat. Autant motivé qu’au premier jour, celui-ci entend représenter Drummond tant que sa population voudra de lui.

Aux dernières élections fédérales, le 20 septembre 2021, Martin Champoux, alors député sortant dans la circonscription de Drummond pour le Bloc québécois, avait convaincu 46,5 % des électeurs de voter pour lui. Le parti avait terminé la soirée en première position, devant le Parti libéral du Canada.

Partager cet article