HOCKEY. Un nouveau visage fera son apparition derrière le banc des Voltigeurs à compter de la prochaine saison. Après trois années plutôt mouvementées, Julien Desrosiers a récemment délaissé ses fonctions d’entraîneur-adjoint.
Expliquant sa décision par des raisons familiales, Julien Desrosiers a fait savoir qu’il quitte l’organisation drummondvilloise «en bons termes». L’instructeur de 44 ans continuera de s’impliquer dans le milieu du hockey québécois.
«J’ai deux jeunes enfants qui grandissent et que je vois très peu. Le boulot avec les Voltigeurs était très prenant, mais ici au Québec, il y a plein d’options pour travailler dans le hockey. Je ne suis pas inquiet : je vais trouver quelque chose qui va me plaire et qui va me permettre de passer plus de temps avec ma famille», a raconté le père d’un garçon de six mois et d’une fille de cinq ans en entrevue téléphonique.
Embauché sous le régime de Philippe Boucher en 2022, Julien Desrosiers a travaillé aux côtés de cinq entraîneurs-chefs durant cette période. Steve Hartley, Éric Bélanger et Sylvain Favreau se sont succédé dans cette fonction, sans oublier Philippe Boucher et Mathieu Gravel, qui ont assumé l’intérim le temps de quelques matchs.

«Ce n’est pas habituel, mais c’est comme ça, a philosophé Julien Desrosiers. Si c’est comme ça, c’est que ça devait être ainsi : il faut s’adapter. C’est ce qu’on a essayé de faire.»
À travers quelques tempêtes, la présence de Julien Desrosiers et Mathieu Gravel a d’ailleurs permis d’assurer une continuité derrière le banc drummondvillois.
«Ça a été trois belles années. L’année où on a fini champions, ça a été toute une expérience! Ça va rester gravé dans ma mémoire à jamais, a exprimé Julien Desrosiers. C’est sûr que cette année, c’est une déception. On pensait qu’on irait plus loin. On est d’ailleurs convaincus que si on avait réussi à passer la série contre Halifax, on aurait fait un bout de chemin ensuite.»
Celui qui chapeautait le développement des attaquants chez les Voltigeurs estime que le gardien Jacob Steinman a joué un rôle décisif dans cette série.
«Je pense qu’on est tombé sur un gardien qui était plus que chaud! Jacob Steinman a fait un boulot incroyable tout au long de la série, si on met de côté le match de 6-0 où on a vraiment explosé offensivement. C’est un humain : il a le droit à une soirée où il est moins en forme. Dans les autres matchs, on s’est buté à un grand gardien. Je pense que ça a fait une grosse différence.»
«Quand on regarde les statistiques de la série, on les a complètement dominés au niveau des chances de marquer, a-t-il poursuivi. Ça aurait pu et ça aurait dû tourner de notre côté, mais malheureusement, ce n’est pas toujours comme ça que ça fonctionne. Je pense aussi qu’on aurait pu être un peu plus combatifs dans les duels à un contre un pour en gagner un peu plus. Ces deux points-là ont fait une grosse différence dans la série.»
Un précieux bagage
Natif du Bas-Saint-Laurent, Julien Desrosiers a vécu en France pendant 22 ans avant de rentrer au pays lorsqu’il a été embauché par les Voltigeurs.
«À ce moment-là , j’avais vécu plus longtemps en France qu’au Québec dans ma vie, a fait remarquer l’ex-attaquant de l’équipe nationale française. Au début, ça a été une adaptation de revenir au Québec, mais j’ai été accueilli par des gens qui ont été vraiment très gentils avec moi.»
En côtoyant les entraîneurs des Voltigeurs, Julien Desrosiers a acquis un précieux bagage d’expérience qui lui a permis de s’améliorer dans diverses facettes du métier. Il en ressort grandi professionnellement.

«J’arrive d’un pays où le sport n’est pas national comme ici. La France n’est pas aussi bien organisée au niveau du hockey. J’ai surtout appris au niveau des méthodes de travail. C’est important d’être organisé, d’être clair et incisif dans ses décisions. C’est important de ne pas laisser de zones grises quand on explique des choses. C’est une grosse différence que j’ai vue comparativement à ce que j’avais connu avant», a relaté celui qui se décrit avant tout comme un entraîneur proche de ses joueurs.
«Je retiens un tas de choses positives, mais aussi des choses à ne pas refaire. Je vais essayer d’apporter tout ça à ma sauce dans les années à venir. Ça va assurément m’aider dans mon cheminement futur.»
Ayant défendu les couleurs des Voltigeurs au tournant des années 2000, Julien Desrosiers gardera des souvenirs impérissables de son second séjour dans la capitale centricoise. Bien sûr, il n’oubliera jamais la fameuse soirée du 14 mai 2024.
«L’organisation a élevé ses standards au cours des trois dernières années. Ça ne va pas s’arrêter là . Ils ont encore l’intention d’améliorer les choses. Je pense que l’équipe est sur la bonne voie», a soutenu celui qui a aussi porté l’uniforme de l’Océanic de Rimouski à la fin des années 1990.
Dans l’esprit de Julien Desrosiers, les joueurs des Voltigeurs sont entre de bonnes mains avec un meneur de la trempe de Sylvain Favreau à leur tête.
«C’est un excellent entraîneur, un player’s coach comme on dit. Les gars ont envie de jouer pour lui. Il a déjà mis en place de bonnes valeurs dans l’organisation. Je suis persuadé que les vétérans qui vont revenir l’année prochaine vont bien accueillir et bien encadrer les recrues qui vont arriver.»
«Il y a de bons jeunes qui s’en viennent. On les a vus au dernier camp d’entraînement et ils ont connu de bonnes saisons dans leurs clubs respectifs. Évidemment, ça va prendre un peu d’adaptation au début pour jouer dans la LHJMQ, mais je suis confiant pour eux et pour l’organisation. Je leur souhaite la meilleure des chances pour la suite des choses», a conclu Julien Desrosiers avec toute la classe qu’on lui connaît.
À lire également : Riley Mercer, le plus utile chez les Voltigeurs