(Note de la rédaction) À 10 jours du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des candidats qui aspirent à un siège à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Drummond. Ils sont présentés en ordre alphabétique.
ÉLECTIONS FÉDÉRALES. Le candidat pour le Parti conservateur du Canada (PCC), François Fréchette, poursuit sa campagne électorale avec les mêmes intentions et priorités qui l’animent depuis le début. Il compte donner une voix à la circonscription de Drummond sur plusieurs enjeux.
Natif de Lévis, l’homme âgé de 55 ans a emménagé dans la Municipalité de L’Avenir, et y a depuis fondé sa famille, en 2007. C’est notamment son besoin de s’impliquer dans sa communauté qui l’a d’abord amené au poste de conseiller municipal en 2017, puis de maire de L’Avenir en 2021.
«J’avais songé à faire le saut au fédéral lors des élections de 2021. Or, avec mon emploi au Service correctionnel du Canada (SCC), c’était compliqué. Je suis quelqu’un de bien terre à terre dans la vie, donc j’ai fait le choix de finir ma carrière pour ensuite me lancer aux élections fédérales librement», explique celui qui a passé 26 ans de sa vie au sein du SCC.
D’ailleurs, M. Fréchette s’amuse à raconter le moment où est venu le temps d’apposer ses affiches un peu partout dans la circonscription. «Je n’avais jamais connu la course au poteau. On s’est réparti ma famille, les bénévoles et moi dans la ville de Drummondville pour essayer d’avoir les meilleurs endroits avant les autres. C’était assez comique!» s’exclame le L’Avenirois.
Éleveur par hasard
Une des passions de François Fréchette est l’équitation. Possédant quelques chevaux, il relate que son terrain de 90 000 pieds carrés n’était pas assez grand pour pratiquer son activité. C’est ainsi qu’il a emprunté à plusieurs reprises la terre de son voisin pour monter ses chevaux et, parfois, aller à la chasse.

Un jour, lorsque son voisin a décidé de vendre sa ferme porcine, le quinquagénaire l’a rachetée en 2012. Il est par le fait même devenu un éleveur spécialisé dans l’engraissement de cochettes. «Je ne viens pas d’une famille qui a eu des animaux de ferme. Je me suis dit que tout se fait et tout s’apprend!»
Ce n’est qu’en 2024 qu’il a décidé de mettre la clé sous la porte pour différentes raisons. «Il y a eu une crise dans le porc, liée au fait que le prix du porc a baissé, et on nous demandait également de moderniser nos installations. Le truc c’est que tout ce qu’on faisait, c’était de payer nos dépenses. On ne mettait pas d’argent dans nos poches. Ainsi, l’investissement ne devenait plus rentable», résume François Fréchette.
Son expérience lui a pour autant été utile pour manier des imprévus sous pression. «En étant agriculteur, il faut que tu apprennes à te débrouiller parce que, quand il y a un bris, ça arrive toujours des journées comme le 31 décembre ou le 24 juin», admet M. Fréchette.
Gérer les priorités
Cette expérience, ainsi que celle en tant que maire de L’Avenir, lui a aussi appris à gérer des priorités, et ce, avec un petit budget. «Une municipalité doit faire un budget avec zéro déficit. On ne peut pas budgéter avec un déficit contrairement aux autres paliers de gouvernement. Ici, à L’Avenir, les finances sont excellentes. C’est ce que je vais faire si je suis élu : gérer les finances avec minutie», soutient-il.
Le candidat du PCC compte également rencontrer la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, pour mieux comprendre les enjeux propres à la Municipalité incluant celui de la fiabilité, de la fréquence et du respect des horaires de VIA Rail.
François Fréchette souligne que d’autres enjeux resteront essentiels pour lui et son parti, dont la saine gestion des finances publiques ainsi que le développement des ressources dans chaque province.
Aux dernières élections fédérales, le 20 septembre 2021, le Parti conservateur du Canada, représenté par la candidate Nathalie Clermont, avait convaincu 18 % des électeurs de voter pour elle. Le parti avait terminé la soirée en troisième position, devant le Nouveau parti démocratique.