ÉLECTIONS FÉDÉRALES. À la suite de l’appel lancé par la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec aux candidats de la région, celui du Parti populaire du Canada (PPC) dans Drummond, William Trottier, souhaite éclaircir sa position face à la gestion de l’offre.
Pour lui, la gestion de l’offre a joué un rôle essentiel dans le développement du secteur agricole québécois en assurant des prix stables, des revenus prévisibles et un approvisionnement local. «Toutefois, dans un monde où la demande alimentaire évolue rapidement et où les marchés s’ouvrent de plus en plus, le modèle actuel atteint ses limites», affirme-t-il par voie de communiqué.
M. Trottier déclare que la gestion de l’offre est la cause du problème lié aux «inégalités régionales, comme celles observées au Québec, freinant la rentabilité de nombreuses fermes». Il sous-entend que, «bien qu’ils ne représentent qu’environ 10 % de toutes les fermes canadiennes, les agriculteurs sous gestion de l’offre constituent l’un des lobbies les plus influents à Ottawa».
«La gestion de l’offre est devenue une sorte [de] cartel imposé par le gouvernement qui maintient les prix des produits laitiers, de la volaille et des œufs artificiellement élevés en contrôlant la production, en empêchant les importations, en fixant les prix et en interdisant la concurrence sur le marché», accuse-t-il.
Le candidat du PPC va jusqu’à plaider que l’affirmation selon laquelle la gestion de l’offre est essentielle pour maintenir les fermes laitières en vie est «fausse». «Depuis le début des années 1970, lorsque la gestion de l’offre a été mise en place, le nombre de fermes laitières au Canada est passé d’environ 145 000 à environ 10 000 aujourd’hui. Plus de 90 % ont disparu. Le prix exorbitant des quotas empêche les jeunes agriculteurs de démarrer une exploitation sous gestion de l’offre», réplique M. Trottier.
Son parti souhaite entreprendre l’élimination graduelle de la gestion de l’offre pour ainsi «défaire le protectionnisme contre-productif dans le secteur agricole». «Nous mettrons en place un système libre, ouvert et équitable dans les secteurs du lait, de la volaille et des œufs, qui fera économiser des milliards de dollars chaque année aux Canadiens grâce aux prix plus bas qu’ils paieront pour ces produits, tout en améliorant nos relations commerciales avec les États-Unis, avec qui nous avons tous à gagner, ainsi qu’avec nos autres partenaires», promet William Trottier.
«Je m’engage en tant que candidat du PPC de faire en sorte que l’agriculture et la foresterie soit une priorité nationale pour lui donner les moyens de ses ambitions afin de répondre à tous ses défis et d’entreprendre le labourage nécessaire de ses anciennes façons de faire qui en ont besoin pour de meilleur récolte [sic] pour tous», conclut-il. (WH)