ÉLECTIONS. La directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID), Alexandra Houle, tient à rectifier le tir concernant l’absence de la candidate libérale au débat électoral tenu mercredi soir.
Mme Houle tient d’abord à expliquer les démarches entreprises pour joindre la candidate libérale et exposer les obstacles rencontrés.
«Le 9 avril dernier, nous apprenions que Mme Jerbi était la candidate libérale dans la circonscription de Drummond. Dès lors, j’ai effectué des recherches, notamment sur le site du Parti libéral, afin d’obtenir des coordonnées et ainsi entrer en contact avec cette dernière. Mes recherches s’étant avérées infructueuses, toujours le 9 avril dernier à 11 h 07, j’ai fait suivre une communication au Parti libéral du Canada dans laquelle j’expliquais clairement que notre organisation organisait un débat électoral en mentionnant que ce dernier se tiendrait cette semaine et que nous souhaitions inviter madame Jerbi. Mon message est resté lettre morte», relate Mme Houle.
Cinq jours plus tard, soit le 14 avril sur l’heure du midi, un responsable des candidats du Parti libéral du Canada a confirmé par téléphone à Mme Houle que Ghada Jerbi ne participerait pas au débat.
«Donc, on comprend que la réponse était claire», note Mme Houle.
Cette dernière confirme néanmoins que Mme Jerbi l’a bien contactée hier, deux heures avant le débat.
«On se rappelle que jusqu’à cet appel, je n’avais toujours aucunes coordonnées pour la joindre. Elle m’a demandé si nous pouvions reporter notre débat. Bien sûr, par respect pour les autres candidats ainsi que pour les participants, la réponse a été négative. C’est alors que Mme Jerbi m’a demandé, si elle se rendait disponible, mais qu’elle arrivait en retard, si elle pouvait participer. Encore, une fois, par respect pour l’ensemble des personnes présentes, la réponse a été négative», précise Alexandre Houle.
La directrice de la CCID avoue avoir du mal à comprendre la sortie publique de Mme Jerbi.
«Lorsque Mme Jerbi indique qu’elle a vérifié ses textos, ses courriels et qu’elle n’avait pas reçu d’invitation, encore aurait-il fallu qu’avant-hier, j’obtienne des coordonnées que j’ai bel et bien demandées. Chose que je lui ai dite hier lors de notre conversation téléphonique. Je considère, comme directrice générale d’une organisation sérieuse, que toutes les démarches ont été faites de mon côté. Et, je le rappelle, jusqu’à lundi, on m’avait indiqué qu’elle ne serait pas présente», soutient-elle.
«Je ne lui en veux aucunement. Par contre, les faits restent les faits. Je n’avais aucunement l’intention d’expliquer le tout publiquement souhaitant rester professionnelle et ne souhaitant pas mettre d’ombrage sur qui que ce soit», termine Mme Houle.
Les autres candidats réagissent
Les trois candidats présents au débat mercredi ont été invités à réagir à la situation. Voici ce qu’ils ont répondu :
«Que madame Jerbi choisisse de ne pas participer au débat qui est un important exercice démocratique en période électorale, c’est déjà en soi une décision que je critique vivement. Mais qu’elle justifie son absence en accusant l’organisation de ne pas l’avoir formellement invitée, c’est non seulement un mensonge éhonté et documenté, mais aussi indigne de la fonction qu’elle aspire à occuper. Les citoyens de Drummond, incluant les militants libéraux, méritent mieux que ça.»
– Martin Champoux, député sortant et candidat du Bloc québécois
«Ce qui est arrivé en ce qui concerne la candidate libérale, c’est qu’on a eu son nom à la dernière minute, avant que l’échéancier d’Élections Canada arrive. Une fois qu’on a eu son nom, il n’y avait aucun moyen de la joindre. J’ai même fait des recherches pour essayer de voir si on pouvait communiquer avec elle. Il n’y avait rien. J’avais eu écho qu’elle ne serait pas au débat parce qu’on avait essayé de la contacter et qu’on n’avait pas trouvé de moyen approprié.»
– François Choquette, candidat du Nouveau parti démocratique
«Je ne savais pas pourquoi il n’y avait que trois lutrins. J’ai demandé à l’équipe de la CCID et on m’a fait savoir que Mme Jerbi a refusé l’invitation. Pour moi, ça démontre son manque d’intérêt et d’implication. On sent qu’elle n’est qu’une candidate poteau. À mon avis, il s’agit d’un manque de respect de sa part de dire qu’elle n’a pas été invitée.»
– François Fréchette, candidat du Parti conservateur du Canada