MUNICIPAL. Dans un contexte de perturbations économiques, la mairesse Stéphanie Lacoste partage la préoccupation de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) quant à la pénurie de main-d’œuvre dans les régions.
Le gouvernement du Québec a ouvert la porte à maintenir en emploi jusqu’à 2000 travailleurs étrangers temporaires dans le secteur manufacturier en région. Toutefois, d’autres secteurs d’importance en région dépendent également de cette main-d’œuvre. Il s’agit d’une question de développement régional, mais aussi de maintien des commerces de proximité et de services dans nos communautés.
Concrètement, à Drummondville, de nombreuses entreprises ayant bénéficié du programme des travailleurs étrangers temporaires pour combler leurs besoins de main-d’œuvre seront confrontées à court terme à la perte d’un pourcentage important de leur effectif.
«Le resserrement des mesures du programme des travailleurs étrangers temporaires affecte spécifiquement les entreprises de notre territoire qui peinent depuis de nombreuses années à pourvoir localement leurs postes spécialisés. Il demeure difficile de recruter dans certains postes au Québec, notamment des métiers spécialisés dans le secteur manufacturier, un secteur phare de notre économie locale», a mentionné la mairesse, Stéphanie Lacoste
À la menace à la pérennité des entreprises et aux drames humains engendrés par ces mesures s’ajoute maintenant l’imposition de tarifs douaniers américains. L’effet combiné de ces règles rend particulièrement vulnérables les PME de notre région alors qu’elles devraient pouvoir bénéficier de toutes les ressources pour accroître leur productivité et diversifier leurs marchés, soutient la première magistrate.
Stéphanie Lacoste partage les demandes d’engagement qu’a formulé l’UMQ aux partis fédéraux soit de prendre en compte les particularités locales et régionales (comme le salaire médian, le taux de chômage et les pénuries de main-d’œuvre qualifiée), revenir sur la décision d’imposer un plafond de 10 % d’embauche autorisée pour les postes à bas salaire ainsi que ramener la durée des permis de travail à un minimum de deux ans. (EL)