L’UPA du Centre-du-Québec lance un appel aux candidats

L’UPA du Centre-du-Québec lance un appel aux candidats
La Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec interpelle les candidats aux élections fédérales sur les enjeux touchant l’agriculture et la foresterie. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

ÉLECTIONS FÉDÉRALES. En cette période de campagne électorale fédérale, la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Centre-du-Québec et ses membres interpellent les candidats et candidates de tous les partis afin qu’ils s’engagent clairement à faire de l’agriculture et de la foresterie une priorité nationale.

Face aux défis grandissants liés aux conflits géopolitiques, aux changements climatiques, à l’autonomie alimentaire, à la rareté de la main-d’œuvre et à la pression sur les terres agricoles, les productrices et producteurs de la région souhaitent voir des engagements concrets en matière de soutien à leur secteur.

L’UPA rappelle que, pour le secteur bioalimentaire au Centre-du-Québec, c’est près de 18 800 employés travaillant dans plus de 3 000 entreprises de la région. Avec 93 % de son territoire dédié à l’agriculture, le Centre-du-Québec est la région présentant la plus forte concentration de terres agricoles au Québec.

La présidente de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec, Julie Bissonnette, insiste que l’agriculture et la foresterie sont «au cœur de notre région». Elle demande aux candidates et candidats de tous les partis une reconnaissance réelle du rôle et de l’importance du secteur.

«Cela passe par des rencontres sur le terrain avec les productrices et producteurs, mais aussi par l’adoption de mesures concrètes pour nous permettre de continuer à nourrir la population chaque jour de manière durable, rentable et responsable», affirme-t-elle par voie de communiqué.

Défendre les intérêts de l’agriculture et de la foresterie

L’accès aux marchés mondiaux est essentiel pour la pérennité du secteur agroalimentaire canadien. Le gouvernement doit défendre nos intérêts dans les accords commerciaux et appuyer les entreprises touchées par les conflits tarifaires. Il est également crucial de protéger l’ensemble du système de gestion de l’offre, de promouvoir l’achat local et de faire reconnaître l’équité des productrices et producteurs forestiers privés dans le conflit du bois d’œuvre.

La présidente de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec, Julie Bissonnette. (Photo : gracieuseté)

Augmenter le soutien pour l’adoption de pratiques durables et l’adaptation aux changements climatiques

Bien que l’agriculture canadienne connaisse une forte croissance, des inégalités régionales, comme celles observées au Québec, freinent la rentabilité de nombreuses fermes. Pour faire face aux changements climatiques, il est essentiel d’aider davantage les productrices et producteurs à adopter des pratiques agricoles durables et à s’adapter aux nouvelles réalités environnementales.

Cela nécessite un investissement dans la recherche, des soutiens financiers pour l’adoption de solutions écologiques, la mise en place d’un programme de partage des coûts de certification pour les productrices et producteurs biologiques et un budget suffisant afin de développer des solutions de rechange réalistes, efficaces et rentables à l’usage des pesticides.

Actualiser les programmes de gestion des risques

Le secteur agricole subit de plus en plus les impacts des changements climatiques en raison d’événements météorologiques extrêmes. Les programmes fédéraux d’aide à la gestion des risques ne répondent pas pleinement à ces nouveaux défis, notamment en matière de biosécurité, de crises sanitaires et de conflits commerciaux.

Il est donc crucial de renforcer ces programmes en augmentant la couverture des pertes, en rendant les aides plus accessibles et réactives, et en ajustant les assurances agricoles aux réalités climatiques actuelles.

Mettre à jour le régime fiscal des entreprises agricoles et forestières

Le régime fiscal actuel ne répond pas aux besoins des entreprises agricoles, en particulier des plus petites, pour lesquelles l’achat d’équipement peut être un véritable défi.

Il est également nécessaire d’améliorer la fiscalité liée aux transferts d’actifs agricoles, un enjeu important pour assurer la relève, ainsi que celle liée aux dons alimentaires, une valeur essentielle pour les agriculteurs. (WH)

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