De nouvelles classes modulaires pour le Cégep Drummond

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Par William Hamelin
De nouvelles classes modulaires pour le Cégep Drummond
Le Cégep Drummond prévoit d’ajouter quatre classes modulaires pour répondre à l’augmentation de la population étudiante en automne prochain. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. En raison du nombre d’élèves attendus lors de la prochaine rentrée scolaire, le Cégep Drummond n’a d’autre choix que d’aménager quatre nouvelles classes modulaires, malgré l’agrandissement déjà entamé.

En début avril, l’établissement cégépien a lancé un appel d’offres pour la construction de quatre classes modulaires et d’un bloc sanitaire. Les travaux doivent être effectués entre le 5 mai et le 15 août prochains.

Le directeur du Cégep Drummond, Pierre Leblanc, précise que le tout sera érigé sur le terrain de volley-ball de plage adjacent aux gymnases. Elles seront indépendantes du bâtiment existant et seront là pour de bon.

«Ce ne seront pas des modulaires de location et qui seront retirés ensuite. On veut les garder en sachant qu’on va en avoir besoin étant donné que la population [étudiante] grandit rapidement», explique-t-il.

M. Leblanc confie que ce sont 3000 étudiants au secteur régulier qui sont attendus pour la session d’automne 2025. Cela devance à la fois les prédictions du Cégep Drummond, qui attendait ce nombre pour 2027-2028, ainsi que celles du ministère de l’Enseignement supérieur (MES), qui visait 2030-2031, rapporte-t-il.

Le directeur général du Cégep Drummond, Pierre Leblanc, n’entend pas refuser des étudiants sous prétexte qu’ils n’ont plus de place. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«C’est une augmentation beaucoup plus rapide que ce qui était prévu. Ça ne comprend pas les étudiants de la formation continue et ceux en francisation. Évidemment, on manque de place. C’est ce qui a amené à une discussion avec le conseil d’administration pour aller de l’avant avec les modulaires», affirme Pierre Leblanc.

Pas d’argent du provincial

Le directeur général du Cégep Drummond mentionne qu’ils ne recevront pas d’aide financière de la part du MES ou du gouvernement du Québec à cause des coupures dans leurs budgets d’investissements. C’est aussi pour cela que l’établissement a pris la décision de ne construire que quatre classes, soit deux de moins qu’envisagées.

«Le budget provincial, déposé il y a quelques semaines, se traduit par une coupure au Cégep de Drummondville. Donc, les coffres sont vides, ce qui veut dire qu’on doit aller piger dans notre solde de fond pour financer la construction des modulaires», déplore M. Leblanc.

Le Cégep Drummond regardera aussi l’option de louer des locaux grâce à des ententes avec des partenaires locaux comme ce fut le cas l’an dernier. Dans tous les cas, pour le directeur général, il n’est pas question d’admettre moins d’étudiants pour autant.

«Notre mission d’accessibilité à l’enseignement supérieur est fondamentale, notamment lorsqu’on est en région. Je me vois très mal dire à un jeune étudiant de Drummondville qui voudrait venir au cégep : “Désolé, on ne peut pas t’admettre parce qu’il n’y a plus de place”. Pour moi, c’est inacceptable», martèle Pierre Leblanc.

Un autre agrandissement?

Avec la livraison de l’agrandissement du cégep envisagée pour le début de la session d’hiver 2026, le directeur général confie qu’un plan pour un second, situé à l’arrière de l’établissement, devrait également être déposé auprès du MES en janvier prochain. Ce projet vise à répondre aux besoins d’espaces à venir dans les 10 prochaines années, selon lui.

Pierre Leblanc nuance que la situation budgétaire du gouvernement caquiste risque d’être plus difficile pour bien des secteurs, dont l’enseignement supérieur, dans les trois prochaines années. Il tient tout de même à rester réaliste : «un nouvel agrandissement du Cégep Drummond, on ne voit pas ça avant huit ou neuf ans. En même temps, le gouvernement a des choix à faire.»

Notons que l’appel d’offres pour les quatre classes modulaires indique que l’offre doit être présentée par un fournisseur ayant un établissement au Québec ou dans un des territoires visés par les accords applicables. Ces derniers comprennent l’accord Québec-Ontario ainsi que l’Accord de libre-échange canadien.

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