HOCKEY. Le château de cartes des Voltigeurs a semblé s’écrouler au moment où Riley Mercer a quitté la patinoire sur une seule jambe dans le premier match de la série contre les Mooseheads. Bilan d’une amère fin de parcours pour le gardien le plus victorieux dans l’histoire du hockey junior drummondvillois.
Victime d’une blessure à un genou ne nécessitant pas d’intervention chirurgicale, Riley Mercer se rapprochait lentement d’un retour au jeu lorsque les Voltigeurs ont été éliminés par les étonnants Mooseheads. Le Terre-Neuvien avait d’ailleurs abandonné ses béquilles dans les jours précédant le septième duel.

«Ma blessure a beaucoup progressé ces deux dernières semaines, a raconté Riley Mercer lorsque rencontré par L’Express au centre Marcel-Dionne. Avec le temps, du repos et de la thérapie, ça ira mieux. Je vais revenir à 100 %. Je ne crois pas que j’aurais pu revenir en deuxième ronde, mais on ne sait jamais. Les miracles existent et j’y crois, mais on ne le saura jamais.»
Confiné aux gradins, celui qui a récemment célébré son 21e anniversaire de naissance était habité par un sentiment d’impuissance en regardant ses coéquipiers lutter pour leur survie contre Halifax.
«C’est dur pour les nerfs de regarder les matchs d’en haut, parce que tu n’as aucun contrôle sur ce qui se passe sur la glace. C’était difficile de voir les gars jouer sans moi, mais ils ont fait de leur mieux et ils ont tout laissé sur la glace. Je suis fier de chacun d’entre eux.»
Le vétéran s’est spécialement réjoui des performances de Louis-Félix Charrois devant le filet drummondvillois.
«Lou a été placé dans une position difficile quand je suis parti. Je ne pourrais pas être plus fier de ce qu’il a fait. C’était difficile pour moi de partir, mais Lou méritait vraiment le temps de glace qu’il a eu en séries. Je suis heureux qu’il ait enfin eu sa chance.»
Une deuxième maison
Débarqué à Drummondville à l’âge de 16 ans, Riley Mercer ne retient que du positif de son séjour chez les Voltigeurs. Le jeune anglophone considère maintenant la ville comme sa deuxième maison.
«Avant tout, je vais me souvenir des gens que j’ai rencontrés et des amitiés que j’ai créées au cours des cinq dernières années. Entre l’âge de 16 et 20 ans, je me suis beaucoup développé. Ma famille de pension est devenue comme une deuxième famille pour moi. Je vais toujours rester en contact avec eux. J’ai déjà hâte de revenir ici.»

Sur la patinoire, la conquête du trophée Gilles-Courteau au printemps 2024 demeurera évidemment son plus haut fait d’armes.
«Ramener un championnat à Drummondville pour la première fois depuis 2009, je crois que c’était important pour les gens de la ville et les partisans, mais aussi pour l’organisation elle-même et les joueurs en particulier. C’est quelque chose dont tout le monde rêve quand on joue dans la Q», a exprimé le frère cadet de Dawson Mercer.
Se sentant déjà prêt à faire le saut dans le hockey professionnel, Riley Mercer n’écarte pas la possibilité d’emprunter l’avenue de la NCAA s’il ne parvient pas à décrocher un contrat avec une équipe de la Ligue nationale.
«Je ne sais pas encore exactement où je vais jouer la saison prochaine, mais j’ai déjà quelques options sur la table», a conclu le portier de 6 pieds, 2 pouces et 203 livres, qui s’est frotté aux meilleurs espoirs du Wild, des Devils, des Sénateurs et des Canadiens ces dernières années.
Quelques records d’équipe établis par Riley Mercer
- Plus de victoires en carrière en saison régulière (82)
- Plus de blanchissages en carrière en saison régulière (10)
- Meilleur pourcentage d’efficacité en une saison (0,925 en 2024-2025)
- Plus de victoires en carrière en séries (20)
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