MUNICIPAL. Le conseil jeunesse de Drummondville connaît un nouveau départ. Pour mieux répondre aux réalités des jeunes et favoriser leur engagement dans la vie municipale, la Ville privilégie désormais un contact direct en allant à la rencontre des élèves dans leur milieu.
«On avait eu un beau momentum à la première mouture du conseil jeunesse. On a essayé de faire la même chose l’année passée. On n’a pas eu le même succès à aller chercher des jeunes. On a remarqué que les jeunes qui se sont inscrits à la première mouture ont beaucoup d’occupations. Ça n’a pas donné les fruits qu’on aurait voulu avoir avec la deuxième cohorte qu’on a essayé d’aller chercher», fait savoir le conseiller municipal du district 1 et délégué du conseil municipal à la jeunesse et à la famille, Marc-André Lemire.
À l’automne dernier, les jeunes de 14 à 19 ans étaient invités à poser leur candidature au conseil jeunesse, alors qu’il y avait un total de 13 sièges à pourvoir. «Même à ça, on n’avait pas le nombre de candidatures qu’on aurait aimé avoir. On s’est vraiment assis. On a revu le premier concept du conseil jeunesse qu’on avait créé en 2022 avec l’administration.»
Une nouvelle formule a été mise sur pied dans le but d’aller directement à la rencontre des jeunes.
Concrètement, les conseils étudiants des écoles secondaires du territoire ont la possibilité de soumettre un projet visant à améliorer le bien-être au sein de son école avec un financement pouvant atteindre 2 000 $. Les projets seront présentés ensuite au Comité de développement social, qui fera une recommandation au conseil municipal. Les initiatives retenues devront être réalisées d’ici la fin de l’année scolaire 2025.
C’est dans cette optique qu’une tournée des écoles a été organisée au mois de mars, durant laquelle l’équipe municipale et les élus ont eu l’occasion d’échanger avec six conseils étudiants d’écoles secondaires et deux conseils jeunesse des maisons de jeunes. Ces rencontres comprenaient deux volets : une présentation sur la politique municipale et une animation portant sur l’opportunité de déposer un projet. Les conseils étudiants et jeunesses ont jusqu’à la mi-avril pour déposer un projet.
Jusqu’à présent, la réponse de la part des jeunes est plus que positive. «Je suis allé à l’école du Bosquet pour leur présenter le projet. Lundi, on est retourné pour qu’ils nous présentent le projet. Ils veulent vraiment mettre du beau dans leur école. Ils sont tellement fiers d’être la première cohorte», souligne Marc-André Lemire.
L’objectif du conseil jeunesse demeure le même : démocratiser la vie politique municipale et donner aux jeunes une voix qui compte.
«C’est difficile de faire comprendre aux jeunes que la vie municipale est importante tant et aussi longtemps qu’ils n’ont pas une première propriété et un premier compte de taxes. C’est une façon de les impliquer, d’aller chercher leur pouls, de voir c’est quel genre de projet qu’ils vont mettre en place pour comprendre quelles sont leurs préoccupations», dit quant à elle la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
À la base, le conseil jeunesse était une instance consultative autonome jouant un rôle d’intermédiaire entre les jeunes et le conseil municipal. Il bénéficiait également d’un budget annuel discrétionnaire de 50 000 $.
Dans les dernières années, les membres du conseil jeunesse ont mené plusieurs projets, dont la participation au comité Ado de la bibliothèque municipale pour la rénovation de la section Ado et la création de la Journée de la jeunesse.
