Injustice dans la reconnaissance de l’ancienneté des éducatrices en CPE

Injustice dans la reconnaissance de l’ancienneté des éducatrices en CPE

TRIBUNE LIBRE. Je souhaite attirer l’attention des médias sur une injustice vécue par plusieurs éducatrices œuvrant dans les Centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN. Mon témoignage s’appuie sur l’expérience concrète de ma conjointe, mais il reflète une réalité bien plus large dans le réseau.

Éducatrice depuis plus de 14 ans dans le réseau des CPE, elle a travaillé pendant 11 ans dans son premier établissement, où elle a gravi les échelons salariaux et obtenu des conditions de travail en accord avec son ancienneté — notamment en ce qui concerne les vacances.

Toutefois, lorsqu’un déménagement à Drummondville s’est imposé il y a trois ans et demi, elle a rejoint un autre CPE syndiqué à la CSN. Malgré le maintien de son salaire et de plusieurs conditions de travail, toute son ancienneté liée aux vacances a été effacée, comme si elle venait tout juste d’être embauchée.

Pourquoi une éducatrice devrait-elle recommencer à zéro pour ses vacances simplement parce qu’elle change de région — tout en restant dans le même réseau public, sous la même convention collective et le même ministère? Cette situation n’a pas de sens.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre où le réseau peine à recruter et à retenir du personnel qualifié, il est inacceptable de décourager les éducatrices expérimentées par de telles pertes d’acquis. Ces travailleuses ont démontré un engagement sans faille, notamment durant la pandémie, et pourtant, leur fidélité et leur professionnalisme ne sont toujours pas reconnus à leur juste valeur.

Je pose donc la question :

  • La CSN reconnaît-elle cette problématique?
  • Quelles actions sont envisagées pour que l’ancienneté, y compris en matière de vacances, soit pleinement reconnue lors d’un changement de CPE?
  • Le syndicat entend-il porter cette revendication à la table de négociation?

Il est urgent d’agir pour que ces femmes — piliers de notre système de garde — soient traitées avec justice et équité.

Merci de contribuer à faire entendre leur voix.

Juan Ovidio Arango Morales, Drummondville

_

Le www.journalexpress.ca publie avec plaisir les opinions de ses lecteurs. Les lettres doivent être courtes, envoyées par courriel et signées avec l’adresse et le numéro de téléphone de l’auteur. Seuls le nom et la localité seront mentionnés. Nous nous réservons le droit de les publier et, au besoin, de les abréger. Les sujets d’intérêt local et régional sont traités prioritairement.

Les opinions émises ne sont pas nécessairement partagées par la direction et ne doivent pas porter atteinte à la réputation de quiconque. Pour faire connaître votre opinion, il suffit de faire parvenir votre lettre à l’adresse suivante : redaction@journalexpress.ca.

Partager cet article