Le Bloc détaille son plan pour la culture

Le Bloc détaille son plan pour la culture
Martin Champoux, candidat du Bloc Québécois dans Drummond, entouré de Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, ainsi que des candidats Jeff Boudreault (Brome—Missisquoi) et Martin Héroux (Argenteuil—La Petite-Nation), lors du point de presse d’aujourd’hui sur la culture québécoise. (Photo : gracieuseté)

ÉLECTIONS. En présence de représentants de l’ensemble du milieu culturel québécois, Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, également ancien producteur et président de l’ADISQ, ainsi que Martin Champoux, député sortant et candidat dans Drummond, ont détaillé l’éventail de propositions du parti qui ont pour objectifs de faire fleurir la culture québécoise et la faire rayonner ici et partout dans le monde.

«La culture est le miroir et l’âme de la nation québécoise. Promouvoir notre culture, c’est inscrire dans la durée l’existence même de notre peuple et la diversité des voix à l’ère de la culture mondialisée, numérisée, mais souvent exploitée à l’insu et au détriment de ses créateurs. La créativité québécoise est dans une forme resplendissante. Nos créateurs et nos créations, en revanche, ont besoin de protection. Le Bloc québécois choisira toujours notre culture nationale, puisqu’elle est une condition même à l’existence du Québec unique, différent et riche de sa diversité culturelle, et qui ne doit confier les clés de son âme à personne d’autre que lui-même», a signalé Martin Champoux, dans un communiqué de presse.

Le Bloc québécois propose donc de rapatrier l’ensemble des pouvoirs en matière de culture au Québec. Dans l’intervalle, il propose tout un train de mesures qui permettront, selon lui, d’assurer la pérennité de la création et de l’information de langue française, incluant :

Financement des arts, de la culture et de l’information :
  • Protéger la taxe sur les services numériques de la volonté de préjudice de Donald Trump et rediriger les sommes perçues dans un fonds dédié au milieu culturel et géré par celui-ci;
  • Bonifier les programmes subventionnaires comme le Conseil des arts ou Téléfilm Canada tout en s’assurant que les sommes sont mieux dirigées vers la culture d’ici et que le contenu francophone reçoive 40 % du financement.
Radiodiffusion :
  • Créer un CRTC québécois et, dans l’intervalle, obliger par la loi Ottawa à consulter le Québec, les communautés franco-canadiennes et les nations autochtones avant toute réglementation ayant un impact sur nos cultures;
  • Moderniser le mandat de Radio-Canada/CBC afin d’en hausser le financement, conditionnellement à l’élimination de la publicité dans les émissions d’information, à la gratuité et l’accessibilité de tous les contenus en ligne, et du renforcement de son rôle de couverture régionale, en particulier pour les communautés francophones hors Québec;
  • Étudier des assouplissements au fardeau réglementaire des médias privés pour en optimiser la productivité et la diffusion.
Musique et arts de la scène :
  • Redistribuer la TPS payée à l’achat de billets de spectacles dans un fonds dédié aux diffuseurs, promoteurs et festivals locaux de petite et moyenne taille;
  • Soutenir les projets visant la découvrabilité de nos œuvres ou le partage de contenu francophone à travers la Francophonie, et imposer des critères de découvrabilité aux plateformes numériques locales et étrangères;
  • Offrir des incitatifs fiscaux pour les films, séries télé et publicités qui mettent en valeur des chansons québécoises, francophones et autochtones dans les bandes sonores.
Artistes :
  • Étudier la modernisation du droit d’auteur, incluant la révision du concept d’utilisation équitable dans le contexte de l’intelligence artificielle;
  • Permettre l’étalement du revenu aux fins de l’impôt;
  • Faciliter l’accès à l’assurance-emploi en tant que travailleurs saisonniers, en collaboration avec l’Union des artistes et l’ensemble du milieu.

«La culture représente 17,4 G$, soit 3,4 % du PIB du Québec et emploie plus de 173 000 personnes. Soutenir notre secteur culturel, ce n’est pas un luxe ou du gaspillage, mais un investissement qui rapporte à toutes nos communautés, partout au Québec», a conclu Martin Champoux. (LPS)

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