CHANTIER. Plus d’un an après le début des travaux, la nouvelle école primaire Sainte-Jeanne-d’Arc de Lefebvre arrive dans la dernière ligne droite de sa construction. L’Express a visité le chantier pour constater son avancement.
L’auteur de ces lignes a rencontré sur les lieux le directeur du service des ressources matérielles du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), Simon Lavoie. Il est accompagné pour la visite de la technicienne en bâtiment et celle qui chapeaute le chantier de l’école, Claudia Morin.
Dès le départ, avant de pénétrer les lieux, les deux affirment que l’école est «quasiment terminée». «Il reste simplement les déficiences et les corrections à faire avec les architectes. On s’attend à recevoir les meubles possiblement le 1er mai», détaille Mme Morin.
Le premier gros changement apporté à l’école primaire est l’ajout d’espace. Là où auparavant les pièces étaient restreintes en termes de volume, tous les locaux se démarquent par leur amplification.
Simon Lavoie illustre en exemple l’endroit qui servira de coin pour les photocopies. «Avant, ça n’existait pas dans l’ancienne école. C’était la taille du local du personnel», commente-t-il durant la visite.

La fenestration et l’orientation de la structure ont aussi été pensées en avance. «C’est un bâtiment solaire-passif, c’est-à-dire conçu pour bénéficier au maximum du rayonnement solaire. L’orientation de l’école est un peu spéciale, mais c’est calculé pour faire en sorte qu’on bénéficie au maximum des rayons du soleil durant l’hiver», explique M. Lavoie.
Beaucoup d’arbres seront installés devant la façade sud et bloqueront les rayons pendant la période estivale, diminuant ainsi l’apport de chaleur, renchérit Claudia Morin.
Regroupement
L’autre aspect important de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc est le fait que tous les services et les plateaux sont regroupés sur le terrain appartenant au CSSDC. À l’intérieur du nouveau bâtiment, on retrouve six classes du primaire (pouvant accueillir jusqu’à 144 élèves, soit le double de son ancienne capacité), deux classes de maternelle (pouvant être réutilisées en salle multifonctionnelle), un gymnase, quelques espaces collaboratifs ainsi qu’un local de musique comprenant un studio d’enregistrement.
«L’école était pratiquement divisée sur trois bâtiments. La maternelle, située jadis dans la cabane à patin, était fonctionnelle, mais semi-conforme. Les cours de musique et les activités sportives se tenaient, quant à eux, dans l’église», se souvient Simon Lavoie.

À l’extérieur, le bâtiment abritant la nouvelle cabane à patin et le mini-centre de traitement des eaux sont aussi presque complétés. Il y aura probablement une classe extérieure aménagée sous le toit entre les deux, en plus de celle dans la cour arrière de l’école, avance M. Lavoie.
Maintenant que les travaux achèvent, le CSSDC enverra ses équipes terminer l’agrandissement de l’école de la Marconi et la construction de 12 classes modulaires, réparties également entre les écoles Sainte-Marie et Notre-Dame-du-Rosaire. Les trois projets doivent être achevés avant la rentrée scolaire 2025-2026.
Historique
En 2022, le gouvernement du Québec a donné le feu vert à l’édification d’une nouvelle école primaire de six classes à Lefebvre. À l’époque, Québec a confirmé des investissements totalisant 16,6 M$ et l’ouverture des portes pour la rentrée scolaire 2024.
Auparavant, c’était la Municipalité de Lefebvre qui possédait, depuis 1994, l’ancien établissement scolaire, d’où son appellation «école du ministre». Il s’agissait de l’une des dernières dans la région avant son acquisition ainsi que celle de ses bâtiments et du terrain par le CSSDC en 2019.

L’augmentation de la clientèle, la présence de contaminants et la mise aux normes actuelles justifiaient la construction d’un nouveau bâtiment, selon le directeur du service des ressources matérielles. «Il fallait déjà agrandir l’école. Ça valait plus la peine de recommencer à zéro que de l’agrandir comme elle l’était.»
Le CSSDC a conclu avec la Municipalité l’acquisition du terrain. En échange, il devait construire une nouvelle cabane à patin. «La patinoire appartient à la Municipalité. La cabane est à nous, mais on va la partager avec la Municipalité», précise Simon Lavoie.
Quant au mini-centre de traitement des eaux, celui-ci alimentera à la fois l’école primaire, la cabane à patin ainsi que l’église Sainte-Jeanne-d’Arc. Les équipements ne sont pas encore arrivés puisque le CSSDC attend les autorisations du ministère de l’Environnement.