GRÈVE. Les travailleurs de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), se sont prononcés à 88,8 % pour exercer des moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève générale illimitée au moment opportun.
Parmi les points en demande de la part des travailleurs à la table de négociation : les iniquités de traitement, la flexibilité de gestion, la mobilité et la rétention du personnel, mais surtout la rémunération.

«Ce vote massif en faveur de la grève est un message clair : les augmentations de salaire proposées à la table de négociation sont inacceptables, elles couvrent à peine la hausse du coût de la vie. Le salaire moyen d’une personne employée de la Sépaq se situe entre 16 et 17 dollars de l’heure, alors que le salaire minimum qui sera en vigueur au Québec en mai prochain sera de 16,10 dollars de l’heure. Comment la Sépaq peut-elle prétendre qu’elle veille sur son monde si son personnel n’est pas en mesure de boucler son budget? Il est temps pour nos membres de hausser le ton», indique le président régional, Frédérick Dagenais, dans un communiqué de presse.
De son côté, le président général du SFPQ, Christian Daigle, accueille avec satisfaction les résultats qui témoignent de la volonté des membres, peu importe l’accréditation Sépaq visée, d’aller jusqu’au bout et d’appuyer leur comité de négociation.
«Le gouvernement Legault refuse toujours d’offrir le rattrapage obtenu par l’ensemble du secteur public en 2023. La CAQ doit cesser de mettre des bâtons dans les roues à la négociation si on souhaite en arriver à un règlement durant les prochaines semaines et éviter un conflit de travail. Nos membres sont des passionnés qui ne souhaitent pas que les activités de pêche, de chasse, de camping et plein air des Québécois tombent à l’eau, mais leur précarité financière est en jeu. N’oublions pas que la très grande majorité de nos membres occupent des emplois saisonniers et qu’ils sont parmi les plus bas salariés de l’appareil gouvernemental québécois», souligne M. Daigle.
La convention collective pour quelque 2 500 travailleurs de la Sépaq dont 240 dans la région Centre-du-Québec — Estrie — Mauricie est échue depuis plus d’un an, soit le 31 décembre 2023. Dans la région, le Camping des Voltigeurs à Drummondville compte dix employés membres du SFPQ.
Les établissements de la Sépaq en négociation comprennent les parcs nationaux, les réserves fauniques, le siège social, les campings, les centres touristiques, les auberges et l’Aquarium du Québec. (LPS)