ÉLECTIONS FÉDÉRALES. Le candidat du Parti conservateur du Canada (PCC), François Fréchette, a lancé sa campagne avec un désir en tête : être le représentant de son parti dans Drummond. Selon lui, les citoyens veulent du changement et sont prêts à faire élire le PCC dans la circonscription.
François Fréchette a prononcé son premier discours de campagne avec des militants conservateurs et des membres de sa famille rapprochée au restaurant À la bonne vôtre à Drummondville, mardi soir. Fébrile et grouillant d’énergie, ce dernier a déjà entamé sa campagne depuis quelque temps.
«Ça fait un an que je suis candidat. Cela dit, j’étais déjà en précampagne. Tout l’été, j’en ai profité pour aller faire ma tournée dans des activités en me présentant comme le prochain candidat pour le Parti conservateur», raconte-t-il.
Depuis le déclenchement des élections fédérales il y a plus d’une semaine, M. Fréchette s’étonne de constater l’attrait des citoyens pour son parti en faisant du porte-à-porte. Pour rappel, le dernier député conservateur de la circonscription de Drummond remonte à l’époque de Brian Mulroney avec Jean-Guy Guilbault.
«Je pense que les gens de Drummond sont dus pour du changement et ils veulent du changement. Le Bloc québécois et Martin Champoux sont forts [dans la circonscription], mais on voit que les sondages descendent un peu pour le Bloc et montent énormément pour le Parti conservateur. Donc, je suis confiant», affirme-t-il.
Selon les dernières données de la firme Qc125, depuis le début de la campagne, le PCC observe une légère augmentation des intentions de vote dans Drummond. Il est à la deuxième place, avec 30 % des voix, derrière le Bloc québécois, en tête avec 37 %, au moment d’écrire ces lignes.
Économie et communauté
Dans son discours, François Fréchette a énoncé ses trois grandes priorités : l’économie, la communauté et la sécurité publique. Selon lui, il faut redonner au Canada sa fierté et sa dignité en rétablissement des valeurs d’intégrité, de discipline et de respect, qui ont été larguées par les libéraux.
«Je pense qu’il faut corriger la fiscalité des Canadiens, car les taxes et impôts sont trop élevés, réduisant notre pouvoir d’achat. Nous devons également revoir le logement social, autant pour nos aînés que pour les familles éprouvant des difficultés à y accéder», martelait-il dans son discours.
M. Fréchette promet également que son parti sera à l’écoute des préoccupations québécoises, autant en terme économique, comme le bois d’œuvre et l’exploitation des ressources naturelles, que pour les transferts en santé. «Ce sont des aspects qu’un gouvernement conservateur s’engage à supporter et à développer», mentionne-t-il.
Sécurité publique
La plus importante des trois priorités aux yeux du candidat du PCC reste la sécurité publique. Celui qui a travaillé auparavant au sein du Service correctionnel du Canada, notamment au pénitencier de Drummond, accuse le Parti libéral du Canada d’être un parti «pro-détenu».
«Les libéraux prennent un meilleur soin des détenus que des honnêtes citoyens. C’est une tendance qu’il faut renverser : sévir sur la criminalité et responsabiliser davantage les délinquants avant de les libérer dans nos communautés», scande le candidat conservateur.
Les citoyens de Drummond abordent aussi son sujet phare de campagne en le rencontrant, rapporte François Fréchette. «Les gens se sentent moins en sécurité. Le taux de criminalité à Drummond a grimpé et on le voit dans les statistiques.»
Selon les derniers chiffres de Statistiques Canada, le taux de criminalité à Drummondville a bondi de 17 % en un an, soit de 2022 à 2023. La Ville affiche le plus haut taux de criminalité parmi les régions métropolitaines de recensement (RMR) du Québec.
Le tout pour le tout
François Fréchette est encore légalement le maire de L’Avenir. Il a pris la décision avec le conseil municipal de ne plus siéger au sein des conseils publics le temps des élections fédérales.
«Le maire suppléant va siéger à la MRC à ma place au conseil des maires et à la municipalité de L’Avenir. Pour ce qui est de mon revenu de maire, je vais le séparer entre le Cercle des fermières et le Club de l’âge d’or de L’Avenir», confie-t-il.
Une chose est certaine : François Fréchette compte jouer le tout pour le tout avec cette campagne au fédéral. «Je veux que les citoyens me connaissent et j’entends bien les convaincre que le Parti conservateur du Canada est le vecteur de changement qu’il nous faut. Toutefois, peu importe ma conviction et mes intentions, ce sont les citoyens qui prendront la décision finale et je respecterai leur choix», termine-t-il.
