FAITS DIVERS. À l’heure du souper, un incendie dans une résidence de chambres de la rue Heriot, à Drummondville, a forcé l’évacuation de plusieurs locataires. La Sûreté du Québec a saisi l’affaire.
Tout juste avant 17 h, l’alarme a retenti dans les corridors de la résidence, qui comprend plusieurs appartements de type chambre.
«J’étais bien tranquille quand l’alarme a sonné. D’habitude, ce n’est jamais grave, mais là, quand j’ai regardé dans le corridor, il y avait vraiment pas mal de fumée. Je suis sorti», a expliqué un sinistré qui avait tout juste eu le temps de prendre un chandail plus chaud.

Les pompiers sont rapidement arrivés sur les lieux et ont continué l’évacuation. Des sapeurs ont localisé le foyer d’incendie qui se trouvait dans un des appartements. «On a utilisé un extincteur portatif et un peu d’eau pour éteindre les flammes. Les dégâts se limitent à la petite baignoire. C’est surtout la fumée qui a fait des dommages», a expliqué Steve Gaudreau, chef des opérations par intérim du service incendie de Drummondville.
À la suite de l’extinction, des éléments suspects ont forcé le chef Gaudreau à transférer le dossier à la Sûreté du Québec. Heureusement, personne n’a été blessé même si quelques résidents ont été rencontrés par les paramédics, venus en renfort.
La rue Heriot a été fermée à la circulation entre les rues Dunkin et du Moulin le temps de l’intervention.
Des sinistrés atterrés
Autrefois utilisée comme résidence pour personnes âgées, la vocation du 634, rue Heriot avait changée au cours des dernières années. Les petites chambres étaient louées à des travailleurs ou des gens avec un faible revenu. Plusieurs étaient sous le choc d’avoir été évacués aussi rapidement. Par surcroît, un agent de la SQ est venu leur annoncer de se trouver un refuge, car ils n’auraient pas accès à leur logement pendant de longues heures en raison de l’enquête qui devait se faire.

«Je reste avec mon chum et déjà qu’on n’a presque rien dans la vie, c’est une autre épreuve qui nous tombe dessus», a confié Mélanie qui a passé les derniers mois dans la rue.
Même chose pour son amie qui avait pris soin de récupérer son chat. «On ne peut même pas aller dans l’autobus. Ils n’acceptent pas les animaux.» En effet, les animaux ne sont pas acceptés dans l’autobus du SIUCQ pour des raisons sanitaires, d’allergies et pour la sécurité des intervenants. Toutefois, les animaux d’assistance peuvent monter à bord, mais l’espace doit être décontaminé par la suite.
L’incertitude était palpable au sein des autres locataires expulsés dont certains étaient très légèrement vêtus, sans chaussures ou bottes. Les intervenants du SIUCQ ont tenté de réconforter et pris en charge près d’une trentaine de sinistrés en leur offrant un espace dans leur autobus multifonctionnel où la chaleur les attendaient.