Martin Champoux montre ses priorités pour les entreprises

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Martin Champoux montre ses priorités pour les entreprises
Martin Champoux a présenté les engagements économiques du Bloc québécois. (Photo : Louis-Philippe Samson)

ÉLECTIONS. Dans un contexte de guerre économique avec les États-Unis, Martin Champoux, candidat du Bloc québécois dans Drummond, a présenté, mardi, le plan de son parti afin d’en limiter les impacts sur les entreprises et aussi pour favoriser leur croissance.

Le candidat bloquiste a rapidement affirmé que le Bloc québécois se ferait un défenseur du modèle économique du Québec lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de Soprema à Drummondville. M. Champoux a soulevé les différences entre ce modèle et celui du reste du Canada, qui se concentre plus sur les industries du pétrole de l’ouest et de l’automobile de l’Ontario.

«Le Bloc est le seul parti qui défend le modèle économique de la société québécoise, avance Martin Champoux. Celui-ci est teinté par les valeurs du Québec. Il est davantage tourné vers les solutions vertes, le développement durable et les énergies renouvelables. Dans le contexte actuel, le Bloc québécois veut être présent au Parlement pour continuer à défendre ces valeurs.»

Alors que de dures négociations s’annoncent avec les États-Unis, Martin Champoux soutient que le Bloc ne souhaite pas l’affaiblir, mais plutôt d’être représentatif face à un adversaire rigide. Ainsi, le candidat bloquiste et son parti s’engagent à mettre de l’avant des propositions qui auront des effets concrets sur les entreprises de Drummond. Dès la reprise des travaux parlementaires, le Bloc proposera de réaliser des investissements majeurs dans les secteurs de deuxième et de troisième transformation des ressources produites au Québec.

Martin Champoux a présenté les engagements économiques du Bloc québécois. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«Notre région va en profiter avec l’acier, l’aluminium et le bois. Présentement, on est très fort sur la première transformation, mais il est temps qu’on investisse davantage dans la deuxième et la troisième pour faire en sorte que tout le cercle de la transformation, dès l’exploitation de la ressource jusqu’à la vente du produit final, reste au Québec et au Canada», souligne le candidat.

Martin Champoux croit que ce genre de mesure permettrait l’émergence de nouvelles entreprises ou en l’expansion d’entreprises existantes. Il souligne la créativité, l’audace et le dynamisme du milieu comme des points forts de la région qui lui permettrait de se démarquer.

Contrats publics

S’inspirant du Buy American Act des États-Unis, le Bloc propose également de prioriser les entreprises et les fournisseurs du pays dans l’octroi de tous les contrats publics. Cela se traduira par un avantage de 25 % pour les entreprises canadiennes. De cette façon, on permettra aux soumissionnaires locaux de demeurer dans la course pour un contrat public même si leur prix excède jusqu’à 25 % celui du plus bas soumissionnaire étranger.

«Il y a des contraintes variées dans la compétitivité des entreprises dépendant de quelle région du monde ils proviennent. Il peut y avoir des entreprises à l’international qui ont les reins beaucoup plus solides et qui sont en mesure d’offrir une soumission bien en deçà, peut-être parce qu’elles ont un volume de production plus important. Si on offre un avantage de 25 % aux entreprises du pays, peut-être que, dans ce contexte, une entreprise d’ici pourrait décrocher le contrat», expose Martin Champoux.

Dans le cas où aucune entreprise canadienne ne satisferait pas les critères, une priorité serait accordée aux devis qui entraîneront des retombées économiques significatives au pays.

Le Bloc promet aussi de soutenir toutes les initiatives qui encourageront l’achat local. Le Bloc souhaite limiter les frais d’interchange des cartes de crédit pour les commerçants. Martin Champoux les qualifie même de «boulet».

La transformation numérique des entreprises ne sera pas en reste. Elle sera soutenue par le Bloc afin que les entreprises puissent continuer de faire concurrence aux géants étrangers.

Culture

Le Bloc québécois veut changer les perceptions quant à la culture. Pour le parti, les investissements en culture rapportent gros.

«Les gens voient souvent le soutien à l’industrie culturelle comme une dépense et un luxe qu’on s’offre comme société. Il est temps que ça change. La culture n’est pas quelque chose avec laquelle on se gâte. C’est un investissement qui rapporte des milliards de dollars en retombées économiques. Avec l’arrivée des entreprises américaines qui dominent le monde culturel et la façon dont on consomme la culture, on met à risque nos entreprises», indique Martin Champoux.

Ainsi, Martin Champoux et le Bloc québécois veulent protéger l’exception culturelle du Québec contre les grandes entreprises de diffusion américaine. Selon eux, la culture québécoise et francophone n’a pas les moyens de perdre cette exception.

Partager cet article