POLITIQUE. Dernièrement, le gouvernement du Québec a dévoilé un plan d’action pour chacune des 17 régions administratives de la province, dont le Centre-du-Québec. Chaque plan d’action se veut comme une réponse concertée du gouvernement aux priorités des personnes élues au niveau municipal pour leur collectivité.
De nombreuses actions seront mises de l’avant pour faire face aux défis auxquels le Centre-du-Québec est confrontée, comme la valorisation du secteur bioalimentaire, les changements climatiques, l’attractivité, la vitalisation ou encore l’innovation. Le Plan d’action de la région détient ainsi six priorités qui sont :
- Maintenir et développer des milieux de vie de qualité pour la population centricoise;
- Soutenir la protection de l’environnement et la résilience centricoise face aux changements climatiques;
- Favoriser le dynamisme socioéconomique centricois;
- Valoriser et soutenir le secteur bioalimentaire d’importance au Centre-du-Québec;
- Faire du Centre-du-Québec une région distinctive et reconnue;
- Optimiser les retombées régionales de l’implantation de la filière batterie au Centre-du-Québec.
Des indicateurs ont été identifiés pour chacune des six priorités. De plus, des cibles à atteindre pour la région d’ici 2029 ont également été déterminées pour chaque indicateur. Toutefois, la majorité d’entre elles sont formulées de manière assez vague.
Par exemple, pour la priorité «favoriser le dynamisme socioéconomique centricois», le PIB régional, la productivité du travail et l’indice de diversité économique figurent parmi ses indicateurs. La cible à atteindre d’ici 2029 pour les trois? Leur simple augmentation.
Mise en œuvre du Plan
Pour une première fois, c’est la Conférence administrative régionale (CAR) du Centre-du-Québec qui est chargée de coordonner la mise en œuvre de la réponse gouvernementale aux priorités régionales. Il lui incombera d’en assurer le suivi et de mobiliser ses membres.
La CAR a pour mandat de s’assurer que les attentes des personnes élues et des acteurs socioéconomiques sur le plan local trouvent écho dans les politiques, les stratégies et les interventions gouvernementales lorsqu’il est question de vitalité du territoire. Pour ce faire, elle misera sur la concertation entre les ministères et les organismes du gouvernement, et la cohérence de leurs actions à l’échelle de la région, en mettant à profit l’approche de codéveloppement propre à la région du Centre-du-Québec.

La CAR se compose d’une personne responsable de la région pour chaque ministère et organisme et elle est présidée par la directrice régionale du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). La présidente soutient aussi le ministre responsable de la région.
L’Express a tenté de s’entretenir avec la présidente de la CAR du Centre-du-Québec, Céline Girard, pour avoir plus de détails sur l’atteinte des cibles du Plan d’action. Le MAMH a «respectueusement» décliné la demande d’entrevue.
«Le Plan d’action constitue un véritable levier qui permettra de mieux guider tous les acteurs qui travaillent en synergie pour contribuer au développement local et régional du Centre-du-Québec. Sans aucun doute, des projets porteurs verront le jour au cours des prochaines années et auront des retombées positives pour toutes les communautés locales.», affirme la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, par voie de communiqué.
«Le Plan d’action se veut une réponse concertée de notre gouvernement aux priorités des personnes élues et partenaires régionaux pour la collectivité. Il nous permettra de répondre à notre engagement de rendre le Centre-du-Québec encore plus fort, prospère et durable. Notre région a ses particularités, ses propres couleurs et ses richesses. Il est donc primordial de les mettre en valeur et de faire en sorte qu’elles aient des retombées positives pour toute la population», ajoute pour sa part le ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne.
Le Plan d’action du Centre-du-Québec s’inscrit dans le cadre de la Stratégie gouvernementale pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires 2025-2029, annoncée le 4 février dernier. Ce travail a été réalisé avant l’imposition de tarifs douaniers par les États-Unis. Au Québec, certains secteurs, tels l’aluminium, l’acier, l’aérospatiale, le bois d’œuvre et les mines, sont plus vulnérables que d’autres. La vitalité des territoires pourrait être affectée. (WH)