MAGAZINE. Il peut tondre le gazon déguisé en dinosaure, porter des vêtements inhabituels pour faire son épicerie ou encore adopter un style peu orthodoxe pour enseigner à ses élèves. Il n’a pas toujours besoin de son nez pour semer le bonheur et il le fait bénévolement par surcroît.
Sébastien Gauthier est un vrai guilleret. Il enseigne l’anglais au primaire depuis 2013 et ses élèves ne savent jamais comment il va se présenter le matin venu.

«Je suis une personne qui bouge beaucoup. J’utilise mon énergie pour stimuler mon auditoire. Ça marque les enfants et c’est plus motivant», explique le Sherbrookois d’origine.
S’il avoue ne pas toujours avoir été positif, surtout pendant son adolescence, l’appel du clown s’est manifesté tardivement.
«J’ai fait la parade des jumeaux à Montréal en 2007 et j’avais tellement aimé ça. Le monde était heureux, les enfants souriaient. C’est à ce moment que j’ai commencé à chercher une œuvre ou je pouvais m’impliquer», raconte l’homme de 52 ans.
De fil en aiguille, mes contacts m’ont mené vers l’hôpital Shriners pour enfants à Montréal et c’est à ce moment que la création de mon personnage s’est amorcée.
La naissance de Chocco le clown
Lentement, M. Gauthier précise son personnage selon son identité personnelle. Un frère clown lui a vendu un habit pour amorcer le processus et l’évolution s’est étirée sur quelques mois.
«Je devais d’abord savoir quel type de clown je voulais personnifier. Il en existe trois catégories et moi j’ai choisi l’Auguste. Ils sont facilement reconnaissables avec leurs grands yeux blancs et les maquillages de bouche exagérés.»
De géants souliers bleu et rouge, un énorme nœud papillon, de délicats gants blancs et une perruque orange, semblable à celle du personnage de Johnny Depp dans Alice au pays des merveilles, donnent de la couleur au clown.

Un chapeau haut de forme vient couronner le tout.
«Pour choisir mon nez rouge, j’ai demandé l’aide de mes collègues à l’école! Même si je suis satisfait, mon costume est en constante évolution. Quant au nom Chocco, disons que mon goût pour le chocolat y est pour quelque chose.»
Les parades
Le but des clowns Shriners Karnak est de répandre le bonheur. Régulièrement, les sympathiques bouffons participent à des parades de tous genres et visitent les enfants à l’hôpital des Shriners.
«Ma première (parade) fut celle de la Saint-Patrick en 2024. Comme je n’avais pas encore tout mon costume, disons que j’étais un «stagiaire»! Cependant, j’ai pu présenter Chocco le clown pour la première fois lors du défilé du père Noël, à Montréal. Quel bonheur de voir tous ces enfants avec un large sourire aux lèvres quand on leur faisait des «high five».»
Comme l’horaire n’est pas toujours chargé pour le sympathique enseignant, il souhaite, surtout pendant la période des vacances estivales, donner du temps bénévolement à l’hôpital.
«J’ai l’intention de laisser ma trace comme professeur et comme clown. Je n’ai pas d’enfant, alors c’est mon geste pour les faire sourire. Parfois, ça peut changer les choses», confie M. Gauthier, qui, à 52 ans, est le plus jeune clown de son unité des Shriners Karnak.
Le clown en bref
- L’habillage prend entre 30 minutes et une heure
- La valise de voyage est l’ami du clown pour transporter les accessoires et le maquillage
- Les contours noirs des yeux et de la bouche des clowns sont faits avec des marqueurs noirs de style «Sharpie»
- L’huile de bébé est l’élément essentiel pour un démaquillage en douceur
Pour obtenir des informations sur les clowns Shriners Karnak, il faut contacter directement l’hôpital Shriners pour enfants de Montréal.