Alec Nasreddine sur les traces de son père

Alec Nasreddine sur les traces de son père
Alec Nasreddine se prépare à vivre ses premières séries éliminatoires dans la LHJMQ. (Photo : Trevor MacMillan)

HOCKEY. Au début des années 1990, Alain Nasreddine patrouillait la ligne bleue des Voltigeurs. Trois décennies plus tard, son fils Alec vivra ses premières séries éliminatoires sur la glace du centre Marcel-Dionne dans l’uniforme des Mooseheads de Halifax.

Né aux États-Unis alors que son père évoluait chez les professionnels, Alec Nasreddine dispute une première saison dans la LHJMQ. Lors du passage des Mooseheads à Drummondville, en janvier dernier, l’attaquant de 17 ans a d’ailleurs eu droit à un tour de recrue en solo avant la période d’échauffement.

«Ma mère [Josiane Hébert] vient de Drummondville, alors c’est ici que j’ai fait mon tour de recrue. Toute ma famille était là pour voir ce match», a raconté Alec Nasreddine dans un entretien téléphonique.

Le jeune homme s’inspire grandement de son père, qui a connu une longue carrière dans le hockey professionnel. Ayant joué quelques matchs dans la Ligue nationale, Alain Nasreddine est aujourd’hui entraîneur-adjoint chez les Stars de Dallas.

Alain Nasreddine a défendu les couleurs des Voltigeurs entre 1991 et 1993. (Photo : ebay.ca)

«Mon père est un modèle à suivre pour moi, a affirmé Alec, qui est capable de s’exprimer en français même s’il a grandi au New Jersey et au Texas. Il m’aide dans tout : dans ma préparation, comment je dois manger, sur quoi je dois travailler pour améliorer mon jeu. Je lui pose beaucoup de questions pour savoir comment je peux jouer à mon plein potentiel. Ce n’est pas tout le monde qui peut être conseillé par un coach de la Ligue nationale!»

«Depuis que je suis enfant, je le regarde et j’essaie de prendre exemple sur lui, a ajouté celui qui rêve d’atteindre les professionnels. Mon père, c’est la seule raison pourquoi je suis rendu là où je suis aujourd’hui.»

Après avoir disputé deux saisons avec les Voltigeurs, Alain Nasreddine a remporté la coupe du Président avec les Saguenéens en 1994. Son frère Samy a également joué dans la LHJMQ, à Chicoutimi et à Granby.

Alec Nasreddine. (Photo : Trevor MacMillan)

«Mon père a adoré son passage à Drummondville. Il me raconte plein d’histoires de son temps avec les Voltigeurs. Il s’est fait plein d’amis là-bas», a relaté Alec, qui possède la double citoyenneté canado-américaine.

Le frère d’Alec, Loic, évolue quant à lui dans le hockey mineur au Texas. Le défenseur de 16 ans a été repêché par les Wildcats de Moncton en septième ronde l’an dernier, de telle sorte qu’un autre duo de frères Nasreddine pourrait bientôt s’affronter dans la LHJMQ.

«J’espère qu’il va jouer avec eux la saison prochaine! Je suis excité de voir ce qui va arriver avec lui», a lancé Alec.

Une équipe travaillante

Choix de quatrième ronde des Mooseheads en 2023, Alec Nasreddine a gagné sa place au sein du quatrième trio de l’équipe cette saison. L’ailier de 5 pieds, 11 pouces et 182 livres est principalement employé à la gauche de Patrick McNab et Callum Aucoin.

«Je me vois comme un attaquant de puissance. J’aime ça jouer dans les coins et devant le filet. Je suis quand même gros pour mon âge. J’essaie d’utiliser ça à mon avantage pour protéger la rondelle et frapper. J’essaie de travailler sur mon jeu physique», a affirmé celui qui est toujours à la recherche d’un premier but en carrière dans la LHJMQ.

Malgré leur statut de négligés, les Mooseheads ne seront pas une proie facile pour les Voltigeurs, estime Alec Nasreddine. La troupe de l’entraîneur-chef Andrew Lord se démarque par son style de jeu à la fois simple et acharné.

Alec Nasreddine. (Photo : Trevor MacMillan)

«Je pense qu’on est vraiment investi dans notre système de jeu. Notre coach travaille beaucoup sur ça avec nous autres. On ne joue pas un jeu fancy : on met les rondelles dans le coin, on applique notre échec avant et on fait un écran devant le filet. On ne joue pas trop avec nos habiletés. On est vraiment plus une équipe travaillante», a expliqué Alec Nasreddine.

«Drummondville, c’est une super bonne équipe, a-t-il poursuivi. Ils sont bons sur le rush. Si on est capable de contrer ça et de ne pas leur donner trop de chances de marquer de qualité, je pense qu’on va avoir une bonne chance.»

Ce duel quatre de sept s’amorcera dès vendredi soir. Pour une douzaine de joueurs des Mooseheads, il s’agira d’un baptême de feu en séries éliminatoires dans la LHJMQ.

«J’ai hâte que ça commence! Je suis vraiment excité de vivre mes premières séries», a conclu Alec Nasreddine.

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