HOCKEY. Luke Woodworth était âgé de neuf ans quand les Mooseheads ont soulevé la coupe du Président, en 2013. Aujourd’hui, le capitaine des Voltigeurs se prépare à entamer ses dernières séries éliminatoires dans la LHJMQ en affrontant l’équipe de son enfance.
Natif de Bridgewater, une ville située à une centaine de kilomètres de Halifax, Luke Woodworth a grandi en encourageant Nathan MacKinnon, Jonathan Drouin, Timo Meier et compagnie. Il n’a rien manqué du parcours de la formation néo-écossaise jusqu’au tournoi de la coupe Memorial, il y a 12 ans.
«Je me suis remémoré plein de bons souvenirs ces derniers jours, a raconté l’attaquant de 20 ans lorsque rencontré au centre Marcel-Dionne à l’approche de la série entre les deux équipes. L’année où ils ont tout gagné, j’ai assisté à presque tous les matchs durant les séries. Je me souviens très bien de ces moments.»
Le petit Luke se trouvait d’ailleurs parmi les 10 595 spectateurs entassés dans les gradins du centre Banque Scotia, qui s’appelait alors le centre Métro, le soir où les Mooseheads sont devenus champions de la LHJMQ.

«Je me rappelle très bien de cette soirée et de l’ambiance qui régnait dans le building. C’était tellement cool de vivre cette expérience! Maintenant que j’en suis à ma dernière année dans la ligue, ce sera cool de revenir là-bas.»
Lors des parties disputées à Halifax, Luke Woodworth pourra d’ailleurs compter sur l’appui de nombreux proches qui viendront l’encourager. Le joueur de centre de 5 pieds, 9 pouces et 164 livres ne cache pas son excitation à l’approche de ces affrontements.
«Ce sera génial! On a 75 billets pour chaque match pour les amis et la famille. Ce sera vraiment une belle expérience, mais en même temps, je vais devoir rester focus sur le hockey» a-t-il exprimé.
Malgré l’écart séparant les deux formations au classement général, les Mooseheads ne doivent pas être pris à la légère, estime Luke Woodworth. Formant l’une des plus jeunes équipes du circuit, Halifax a néanmoins donné du fil à retordre aux champions en titre du trophée Gilles-Courteau cette saison.
«C’est vraiment une très bonne équipe si on la regarde jouer. Ils ont l’un des meilleurs gardiens de la ligue en Jacob Steinman. Ils ont beaucoup de jeunes de 17 et 18 ans qui vont essayer de faire leurs preuves dans les séries éliminatoires», a fait valoir Luke Woodworth, qui s’entraîne d’ailleurs avec Quinn Kennedy et Owen Phillips pendant la saison estivale.
«Ce sont de très bons joueurs. On devra se méfier d’eux.»
Les joueurs des Voltigeurs devront également trouver un moyen de percer la muraille de Jacob Steinman. Le vétéran de 20 ans a fait des miracles devant le filet des Mooseheads en deuxième moitié de saison.
«Je pense que ça va prendre beaucoup de tirs. En séries, les gardiens se fatiguent si on décoche beaucoup de lancers et qu’on met du trafic devant eux. Peu importe à quel point un gardien est bon, s’il ne peut pas voir la rondelle, elle va rentrer. Il s’agit donc de mettre du trafic devant eux.»
Selon Luke Woodworth, ses coéquipiers devront surtout rester concentrés sur la tâche à accomplir.
«Je pense que tout va reposer sur nos bonnes habitudes de travail. On a acquis beaucoup d’expérience au fil des ans : on sait comment gagner en séries éliminatoires. Si on s’appuie sur notre expérience et que nos meilleurs joueurs sont les meilleurs, je pense que le reste se fera tout seul.»
En huit matchs en carrière contre l’équipe de son enfance, Luke Woodworth totalise cinq buts et cinq passes.
L’expérience ne s’achète pas
À sa cinquième campagne dans l’uniforme des Voltigeurs, Luke Woodworth a établi un sommet personnel en amassant 84 points en 61 parties. Ses 66 passes représentent d’ailleurs un sommet à travers la LHJMQ cette saison.
«À mesure que les années passent, on acquiert un peu plus d’expérience, a expliqué le spécialiste des mises en jeu. On développe un peu plus de confiance avec la rondelle. Au début de l’année, je savais que je pouvais connaître une bonne saison comme celle-là. Je suis satisfait de ma campagne. La saison régulière a été très bonne pour l’équipe et pour moi, mais à présent, on doit continuer sur cette lancée en séries.»

Grâce à ses qualités de fabricant de jeux, Luke Woodworth a aidé Sam Oliver à s’imposer comme le meilleur franc-tireur à travers le circuit en 2024-2025. Le Néo-Brunswickois de 20 ans a atteint le chiffre magique des 50 buts.
«Sam est un joueur vraiment spécial. C’est très facile de jouer avec lui, parce qu’il est capable de saisir toutes les opportunités. Il n’a pas peur de lancer au filet. Quand tu joues avec un gars comme lui, le jeu devient beaucoup plus facile parce que tu sais que si tu places la rondelle au bon endroit, il va tirer quoi qu’il arrive. Il ne va pas se compliquer la vie», a fait observer le capitaine.
Devant la cage drummondvilloise, Riley Mercer est devenu le gardien le plus victorieux dans l’histoire des Voltigeurs. Dans toutes les catégories statistiques, le Terre-Neuvien de 20 ans s’est hissé parmi les meneurs du circuit du Québec et des Maritimes.
«Riley est l’épine dorsale de notre équipe, a lancé Luke Woodworth. Il nous garde dans chaque match. Il amène une présence très calme et beaucoup de confiance à notre équipe. Même quand l’adversaire a plus de lancers, tu sais qu’il va te garder dans le coup. Ça fait en sorte que notre groupe est très confiant sur le banc.»
«Au-delà du hockey, Riley est une personne phénoménale. J’ai passé cinq ans avec lui et j’ai adoré chaque seconde», a conclu le leader des Voltigeurs, qui poursuivra sa carrière avec les Mavericks de l’Université du Nebraska à Omaha à compter de la prochaine saison.
Un passage marquant
- Luke Woodworth a disputé 293 matchs en carrière dans l’uniforme des Voltigeurs, ce qui le place au quatrième rang dans l’histoire de la concession
- 232 parties consécutives, un record d’équipe
- 278 points en carrière, au huitième rang dans l’histoire du club
- 203 passes en carrière, au cinquième échelon dans le livre des records de l’équipe
- Huit buts en fusillade en carrière, une marque de concession
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