«C’est difficile de se réjouir» – Robert Pelletier, président de la Coalition

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Par Cynthia Martel
«C’est difficile de se réjouir» – Robert Pelletier, président de la Coalition
Des membres de la Coalition au moment du verdict. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Incompréhension. C’est le sentiment qui domine au sein des membres de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville à la lecture du plan québécois des infrastructures (PQI) 2025-2035 qui n’inclut pas le projet du futur centre hospitalier.

La fin de la journée s’annonçait festive. La fébrilité et la confiance étaient palpables. Des membres de la Coalition s’étaient réunis pour connaître le verdict que tous croyaient favorable. Mais la nouvelle est tombée comme une tonne de briques. Pour une deuxième année consécutive, Drummondville est laissée pour compte.

Précisément, le gouvernement fait mention du projet dans les documents, mais écrit noir sur blanc qu’il devra être «soumis à l’approbation du [conseil des ministres] pour une mise à l’étude au cours de l’année 2025-2026». En d’autres mots, le futur centre hospitalier est aux côtés de l’hôpital de Maria en Gaspésie ainsi que la phase 3 du programme visant l’ajout de places en Maison des aînés et alternatives, notamment.

«C’est difficile de se réjouir pour le moment lorsqu’on apprend ça. On s’attendait à une mise à l’étude du projet, qui est la première étape d’un projet inscrit au PQI. On se pose donc des questions sur la valeur, sur la réalité qui va découler de cette mention. Peut-être que c’est une bonne nouvelle, peut-être que des gens vont nous le démontrer et on saura le reconnaître à ce moment-là, mais pour l’instant, on a plus de questions que de réponses», a laissé tomber Robert Pelletier, président de la Coalition.

Pleurs, démoralisation, colère, incompréhension : les émotions s’entremêlent.

Dre Catherine Tétreault et la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La Coalition veut comprendre cette absence d’inscription formelle devant l’urgence d’agir. Elle souhaite obtenir des explications des députés Sébastien Schneeberger et André Lamontagne.

Rappelons que la CAQ avait promis, en campagne électorale, d’intégrer ce projet au PQI d’ici 2026. Les députés avaient également pris l’engagement de réaliser une étude d’opportunité, la toute première étape du processus menant à une mise à niveau des infrastructures hospitalières à Drummondville.

Appelée à commenter, Nathalie Belletête, directrice générale de la Fondation Sainte-Croix/Heriot, a elle aussi exprimé sa vive déception.

«Je suis extrêmement déçue. Cela signifie qu’on doit encore attendre avant d’avoir un meilleur établissement de santé et vivre dans l’inquiétude. Les soins prodigués actuellement sont bons, les services sont bons, mais le bâtiment, lui, non.»

Elle poursuit : «Je partage la tristesse des membres de la Coalition, des professionnels de la santé, des acteurs locaux qui se sont mobilisés depuis les deux dernières années. C’est certain qu’on va continuer avec eux la mobilisation pour que l’année prochaine soit la bonne année et non une année de promesse.»

Le CIUSSS garde le cap

Malgré la déception, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec ne baisse pas les bras.

«On avait vraiment espoir. Mais on comprend que partout, les besoins sont importants. Par contre, je ne veux pas que ça nous arrête. On va poursuivre nos actions», a laissé savoir au bout du fil Natalie Petitclerc, présidente-directrice générale.

Parmi celles-ci, le CIUSSS entend notamment consolider la vision du nouvel hôpital, en finalisant le plan clinique et en préparant les travaux nécessaires pour assurer une transition optimale vers la nouvelle installation.

«Soyez assurés que ce projet est une priorité pour moi et pour l’ensemble de l’organisation», a insisté Mme Petitclerc.

La gestionnaire en a également profité pour saluer l’engagement quotidien, la résilience et la détermination de tous les médecins et employés, lesquels sont au cœur de l’avancement de ce projet

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