Hockey masculin : des changements nécessaires chez les Voltigeurs

Hockey masculin : des changements nécessaires chez les Voltigeurs
À sa deuxième saison dans la division 2, l’équipe de hockey masculin du Cégep de Drummondville n’a pas atteint son objectif de participer aux séries éliminatoires. (Photo : Robert Borris)

HOCKEY. À leur deuxième saison dans la division 2 du réseau québécois de hockey collégial masculin, les Voltigeurs n’ont pas atteint leur objectif de participer aux séries éliminatoires. L’entraîneur-chef Julien Ouellette estime que plusieurs changements seront nécessaires pour permettre au programme de rattraper ses concurrents.

Avec une fiche de huit victoires, 21 défaites et un revers en fusillade, les représentants du Cégep de Drummondville ont terminé la campagne au septième et avant-dernier rang du classement dans leur conférence. L’équipe a encaissé six défaites consécutives pour conclure sa saison.

Selon Julien Ouellette, les difficultés des Voltigeurs ont pris naissance à l’extérieur de la patinoire.

«Notre groupe de leaders n’a pas été en mesure d’inculquer une culture de travail, a-t-il expliqué sans ambages. Nous avons eu des problèmes d’attitude tout au long de la saison. Je dois être meilleur sur cet aspect comme coach. Des décisions seront prises en conséquence afin de s’assurer que notre groupe de leaders reflète les valeurs des Voltigeurs. On va laisser partir des joueurs qui ne représentent plus nos valeurs.»

Les Voltigeurs ont été limités à huit victoires en 30 sorties cette saison. (Photo : Robert Borris)

Malgré ces insuccès collectifs, quelques jeunes éléments se sont démarqués en 2024-2025. À la ligne bleue, les recrues Mathias Laprade et Nicolas Breault ont formé un duo efficace. L’attaquant drummondvillois Eliott Laflamme a également connu une solide première saison.

«Eliott n’est pas haut sur pattes, mais il a du cœur comme dix! C’est un joueur solide dans les deux sens de la patinoire et un brillant étudiant en dehors de la glace», a affirmé Julien Ouellette.

Le pilote des Voltigeurs estime d’ailleurs que ce trio jouera un rôle clé dans le noyau de leadership de l’équipe au cours des prochaines saisons.

«Ce sont des gars que tu ne te casses pas la tête : tu sais qu’ils vont te donner le même effort, la même éthique de travail soir après soir. Ce sont des gars rassembleurs dans la chambre. Ils sont sérieux à l’école, en dehors de la glace et sur la glace. Ce sont trois jeunes sur qui on peut toujours compter.»

Devant le filet, le gardien recrue Basile Gouttry a vu beaucoup d’action, étant impliqué dans 21 des 30 matchs de l’équipe.

«Basile a rapidement été jeté dans la gueule du loup, a souligné Julien Ouellette. Il a bien commencé la saison, mais à un moment donné, on sentait que la tâche devenait plus pesante. On lui en a demandé beaucoup. Il nous a permis d’aller chercher plusieurs matchs, mais on l’a senti épuisé plus que ça avançait. C’est un gars avec une superbe personnalité sur qui on compte pour continuer à bâtir le programme.»

Des retards à combler

Si les Voltigeurs ont légèrement amélioré leurs performances par rapport à la saison précédente, l’équipe a néanmoins accusé 11 points de retard sur la dernière place donnant accès aux séries.

«C’est vraiment décevant, mais je pense que la logique a été respectée, a soutenu Julien Ouellette. On aurait mérité un meilleur sort à quelques occasions, mais en général, je pense que notre programme est exactement là où il devrait être. On ne compétitionne pas en dehors de la glace, alors c’est difficile de compétitionner sur la glace.»

Le fait que l’équipe ne possède pas de vestiaire attitré au centre sportif Girardin, ce qui l’oblige à tenir ses entraînements au centre Marcel-Dionne, complique la donne.

L’équipe a accusé 11 points de retard sur la dernière place donnant accès aux séries. (Photo : Robert Borris)

«On est encore une équipe sans domicile fixe, qui pratique dans un aréna et qui joue dans l’autre. On n’est pas dans un environnement très motivant pour les jeunes», a affirmé l’homme de hockey de 36 ans.

«Depuis les Fêtes, nos joueurs ont accès à un vrai gymnase. On s’enligne dans la bonne direction, mais on n’est pas encore à la même place que les autres programmes.»

Au chapitre du recrutement, le programme drummondvillois ne possède pas autant de ressources que certains programmes rivaux.

«Ça nous prend de l’aide à ce niveau-là, a exprimé Julien Ouellette. Bâtir un programme de hockey collégial masculin, ce n’est pas l’affaire d’une seule personne. Ça prend une équipe et du monde compétent. Ça prend un peu plus de jus de bras pour être capable de devenir compétitif.»

«La bonne nouvelle, c’est que la direction du Cégep est au courant de tout ça, a-t-il ajouté. Tout le monde travaille dans la même direction pour changer la donne.»

D’ailleurs, à compter de la prochaine saison, les hockeyeurs des Voltigeurs pourront enfin pratiquer au centre Girardin.

«C’est vraiment une bonne nouvelle pour les jeunes. On va nous aménager un petit coin, mais ce n’est pas aussi personnalisé qu’une vraie chambre. Un vestiaire, ça fait partie de la base pour bâtir une culture d’équipe gagnante. Je sais que la direction du Cégep travaille super fort pour convaincre la Ville. Si ça fonctionne, ça va amener énormément de positif à notre programme, notamment au chapitre du recrutement.»

Lors d’un camp d’essai tenu récemment au centre Girardin, les Voltigeurs ont d’ailleurs attiré une trentaine de jeunes joueurs.

«On a eu de belles surprises. Il y a de belles recrues qui s’en viennent. Certaines d’entre elles auront un impact immédiat sur l’équipe la saison prochaine», a conclu Julien Ouellette, en mentionnant les noms de Rafaël Houle et Yoan Plante, des Marquis du Collège du Mont Sainte-Anne de Sherbrooke.

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