INONDATIONS. La Ville de Drummondville a renouvelé la déclaration d’état d’urgence pour les dix prochains jours pour offrir un support aux sinistrés.
Lundi, la mairesse de Drummondville Stéphanie Lacoste a signé la déclaration d’état d’urgence en lien avec les inondations causées par la crue de la rivière Saint-François. «Ça nous permet entre autres d’ordonner l’évacuation des citoyens. Ça nous permet aussi d’engendrer des dépenses à court terme, sans passer par le processus d’appel d’offres pour être en mesure de soutenir les citoyens sinistrés», informe-t-elle.
En soirée, la déclaration d’état d’urgence a été prolongée pour une période de dix jours. De cette manière, l’administration municipale pourra octroyer plus rapidement des contrats dans le but de soutenir les sinistrés.

Même si l’avis d’évacuation a été levé, le dossier est loin d’être clos. Comme l’explique Stéphanie Lacoste, la mission première de la Ville était de sécuriser les citoyens et de minimiser les impacts. Dans un deuxième temps, les équipes concentreront leurs efforts sur les actions de reconstruction.
«On pense déjà aux conteneurs à déchet qu’on va pouvoir amener pour les citoyens. Il y en a qui vont devoir arracher du gyproc. Il faut rapidement mettre à disposition des moyens pour les citoyens de s’en débarrasser», dit la première magistrate.
La priorité de l’administration municipale est la mise à niveau des infrastructures routières et l’accompagnement des riverains par rapport à la gestion de matières résiduelles.
En parallèle, la Ville compte dresser un bilan des récents événements. «Nos équipes ont travaillé très fort. Ils n’ont vraiment pas ménagé leur énergie pour soutenir les citoyens. Dans ce genre de situation, quand on s’assoit après et on fait le bilan, on trouve toujours ce qu’on peut améliorer. L’objectif est de toujours être meilleur. Aujourd’hui, on est plus proactif grâce aux événements passés. On a mis en place des protocoles. On va continuer dans ce sens. On va regarder l’ensemble de l’œuvre», soutient Stéphanie Lacoste.
Environ 150 maisons ont été évacuées au cours de la journée de lundi, selon la plus récente donnée de la Ville. Un total de 300 bâtiments était visé par l’avis d’évacuation.
Retour sur les inondations
Sans surprise, la journée de lundi a été mouvementée pour l’administration municipale. Le téléphone de la mairesse a sonné à compter de 6 h le matin. C’était le directeur du service incendie de Drummondville au bout du fil, Andrew Barr.
«Toute la journée, il y a eu des réunions pour s’assurer de mettre les mesures en place. Je suis allée sur les lieux rencontrer les citoyens et nos employés. Il a fallu que je revienne rapidement parce que je devais signer l’état d’urgence. Il y avait beaucoup d’entrevues à faire. Elles sont importantes pour donner de l’information aux citoyens», raconte-t-elle.
À travers tout ça, il y avait les tâches quotidiennes. «On avait un conseil de ville en soirée. Il fallait préparer l’atelier de travail.»
Drummondville n’a pas connu de telles inondations depuis plusieurs décennies. «La dernière fois qu’on a vu un événement similaire remonterait à 1989», fait savoir le directeur général de la Ville, Francis Adam.
La formation d’un embâcle, l’épaisseur de la glace et de la neige, le redoux ainsi que les précipitations : plusieurs facteurs expliquent la cause de la hausse significative du niveau de la rivière Saint-François. «C’était un concours de circonstances», mentionne-t-il, en précisant que l’intervention d’une excavatrice flottante avait été effectuée.