Audrey-Anne Veillette n’a pas fait une croix sur la LPHF

Audrey-Anne Veillette n’a pas fait une croix sur la LPHF
Audrey-Anne Veillette a pleinement savouré son aventure dans le hockey professionnel en Suède. (Photo : HV 71)

HOCKEY. Après un détour de plus de 5000 kilomètres, Audrey-Anne Veillette est de retour à la maison. Forte de son aventure dans le hockey professionnel en Suède, l’attaquante drummondvilloise n’a pas fait une croix sur le circuit nord-américain.

Libérée par la Charge d’Ottawa à l’issue du dernier camp d’entraînement, Audrey-Anne Veillette s’est jointe au HV 71 de Jönköping, un club de la ligue élite suédoise de hockey féminin (SDHL). La hockeyeuse de 24 ans y a disputé ses premiers matchs compétitifs en plus d’un an, elle qui avait raté la totalité de la saison précédente en raison d’une blessure à un genou.

«C’était une belle expérience assez enrichissante, a raconté Audrey-Anne Veillette, qui est rentrée au pays depuis la semaine dernière. C’est sûr que ce n’était pas mon plan A. J’ai connu un très bon camp à Ottawa; j’en étais super fière. J’ai tout donné, mais ce n’était pas assez pour faire l’équipe. Ensuite, il a fallu que je me revire de bord comme on dit en bon québécois.»

Débarquée chez le HV 71 vers la mi-saison, Audrey-Anne Veillette a récolté quatre passes en 14 parties avec sa nouvelle équipe.

Audrey-Anne Veillette en action dans la ligue élite suédoise de hockey féminin. (Photo : HV 71)

«Avec la blessure que j’ai eue l’année passée, il a fallu que je me réhabitue à jouer beaucoup de matchs. Ça m’a pris une certaine période d’adaptation pour retrouver ma forme de match et m’habituer à la vitesse du jeu. J’ai vu que juste pratiquer, ce n’est pas assez après une grosse blessure comme ça», a-t-elle expliqué.

L’ancienne étoile des Titans du Cégep Limoilou et des Carabins de l’Université de Montréal a également dû s’adapter au système de jeu de sa nouvelle équipe et au style du hockey féminin suédois.

«C’est très différent du jeu nord-américain. La patinoire est vraiment plus large. Ça m’a demandé un ajustement. J’avais développé mon jeu physique au courant des derniers mois. Quand je suis arrivée là-bas, je ne pouvais plus vraiment utiliser mon corps. La glace est tellement grande que c’est difficile de finir ses mises en échec.»

Avec seulement 12 victoires en 36 parties, le HV 71 a dû se contenter du neuvième et avant-dernier rang du classement général dans la SDHL. Écarté des séries éliminatoires, le club a été impliqué dans un tournoi pour éviter la relégation.

«Notre équipe était plus jeune que les autres. Quand on a affronté la première équipe au classement, on n’a pas touché à la rondelle beaucoup dans ce match-là. On a vu que l’écart est grand entre les meilleures équipes de la ligue et celles de bas de classement», a souligné Audrey-Anne Veillette.

«Quand ton équipe connaît des difficultés, c’est plus difficile de produire offensivement, mais j’en ai profité pour développer mon jeu défensif. Je n’ai jamais passé autant de temps dans ma zone défensive! J’essaie toujours de voir le côté positif des choses. J’ai amélioré mon jeu défensif. C’est un bon outil que j’ai ajouté dans mon coffre.»

Au-delà de la feuille de pointage

Lors du tournoi de relégation, Audrey-Anne Veillette a récolté un but et une aide, aidant son équipe à signer des victoires de 6-0 et de 3-2. En balayant cette série deux-de-trois contre le club de Södertälje (division 2), le HV 71 a conservé sa place dans la division élite.

«C’est positif pour l’organisation. De mon côté, ces matchs m’ont permis de reprendre confiance en offensive. Juste d’avoir la rondelle plus souvent, ça fait du bien! À mes sept ou huit derniers matchs, j’ai vraiment bien joué. Parfois, certains jeux ne se transposent pas sur une feuille de pointage, comme des combats gagnés ou du temps en zone défensive où tu fais bien, mais je suis vraiment contente de mes performances en fin de saison», a exprimé Audrey-Anne Veillette.

Audrey-Anne Veillette. (Photo : LPHF)

Ce séjour de trois mois en Suède a également permis à la jeune femme de découvrir de nouveaux paysages et une nouvelle culture.

«À part la température plus sombre des pays nordiques, c’était super! La ville où j’habitais ressemblait un peu à Drummondville en termes de grandeur. On a fait beaucoup d’autobus, alors j’ai pu voir beaucoup de pays. J’ai visité plusieurs petites villes. Ça ressemblait plus à l’Abitibi», a-t-elle raconté.

Riche de cette expérience à la fois humaine et sportive, Audrey-Anne Veillette vise maintenant un retour dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). La jeune attaquante se croise les doigts dans l’espoir de voir une équipe lui faire signe d’ici la date limite pour finaliser les alignements, ce vendredi. Dans le cas contraire, une éventuelle expansion pourrait lui ouvrir les portes du circuit nord-américain la saison prochaine.

«Mon objectif premier, c’est de retourner dans la LPHF. Je crois vraiment que je suis capable de jouer dans cette ligue-là. J’aimerais beaucoup y retourner», a conclu celle qui a obtenu une passe et un différentiel de +2 en deux parties hors-concours avec la Charge l’automne dernier.

Partager cet article