HOCKEY. La dernière saison n’a pas été de tout repos pour le programme de hockey féminin du Cégep de Drummondville. Les Voltigeurs amorceront la défense de leur titre en disputant un match sans lendemain, samedi, devant leurs partisans.
Championnes des séries éliminatoires dans la division 2 ces deux dernières années, les hockeyeuses drummondvilloises ont compilé un dossier de 17 victoires, 11 défaites et deux revers en fusillade cette saison, devant ainsi se contenter du troisième rang du classement. Initialement, la troupe de l’entraîneur-chef Éric Langlois visait une place parmi les deux premières positions, synonymes d’un laissez-passer pour le championnat provincial.

«On a connu une saison en dents de scie, a convenu Éric Langlois. C’était un peu en montagnes russes. En début de saison, je trouve qu’on donnait un peu plus de buts faciles. Ensuite, on a connu une bonne séquence juste avant les Fêtes. On a collé plusieurs victoires de suite sur la route. Au retour de la pause, on avait un bel horaire, mais on a connu des hauts et des bas. On ne jouait pas mal, mais contrairement à l’an passé, on trouvait le moyen de perdre plutôt que de trouver le moyen de gagner.»
À travers cette adversité, les joueuses des Voltigeurs ont néanmoins pu tirer quelques précieuses leçons.
«Je dis tout le temps que tu apprends plus dans la défaite que dans la victoire, a affirmé Éric Langlois. Les filles ont appris énormément cette année. La saison passée, on avait tout gagné. Cette année, on s’est fait surprendre à quelques reprises. On a appris que tu ne peux pas te permettre aucun relâchement.»
«La conclusion de tous ces apprentissages, c’est qu’il faut que tu travailles, a poursuivi le pilote des Drummondvilloises. On a plusieurs filles parmi les meilleures pointeuses de la ligue, mais on ne peut pas uniquement se fier à notre talent. Il n’y a pas de secret dans le hockey : il faut travailler. Il faut se présenter, jouer avec intensité et ne rien prendre à la légère.»
Dans les moments difficiles, Éric Langlois juge que la solution pour s’en sortir est souvent la plus simple.
«Tout le monde doit se regrouper ensemble et mettre ses bottes de travail. On s’est mis à le faire depuis quelques matchs et on s’en va dans la bonne direction.»
Lors du récent Tournoi international de hockey féminin de Québec, les Drummondvilloises se sont d’ailleurs bien défendues face à des adversaires de la division 1. L’équipe a clôturé cette compétition avec une fiche d’une victoire, deux défaites et un verdict nul.
«On a vécu beaucoup d’émotions dans ce tournoi. Les filles voulaient bien faire. On a très bien paru là -bas, mais on a dépensé énormément d’énergie. On a dû composer avec la fatigue dernièrement, mais on a appris de ça aussi», a expliqué Éric Langlois.
Des joueuses étoiles
À l’issue de la saison régulière, la défenseure Laurence Landry et l’attaquante Maxim Collin ont percé la première équipe d’étoiles de la division 2.

«Laurence a pris beaucoup de leadership cette année, a souligné Éric Langlois. Elle a monté son jeu d’un cran et elle a pris un rôle vraiment important. C’est une fille qui déteste la défaite. Elle joue du gros hockey et elle regroupe les filles dans la chambre. On la voit comme une future capitaine.»
De son côté, l’attaquante Rosalie Dubuc s’est taillé une place au sein de la seconde équipe d’étoiles. «À l’image de notre équipe, Rosalie a connu des hauts et des bas. Comme plusieurs joueurs de hockey, c’est une fille qui fonctionne par séquences. Quand ça allait moins bien, elle n’a pas abandonné, et dernièrement, les choses ont débloqué pour elle.»
Maxim Collin a également reçu le titre de joueuse ayant la meilleure éthique sportive tandis que Megan Cloutier a obtenu un mérite académique.
«Maxim, ce n’est pas elle qui parle le plus fort ou qui va se lever dans la chambre. Elle est notre capitaine en raison de son éthique de travail. Elle a toujours la pédale dans le tapis, que ce soit sur la glace ou en dehors. C’est une fille d’équipe sur qui on peut compter. Quand ça compte, elle sort toujours en force», a lancé Éric Langlois.
Un match sans lendemain
Les Voltigeurs tenteront de se qualifier pour le championnat provincial, samedi, en affrontant les Hurricanes du Cégep Héritage de Gatineau (8-20-2). Cette partie aura lieu au centre sportif Girardin, dès 13 h.
«On se prépare en conséquence. Les filles ont hâte de jouer ce match-là . Elles ne sont pas anxieuses, mais elles ne sont pas trop confiantes non plus. On n’est pas sûr de gagner : tout le monde nous a battus cette année. On ne peut pas se péter les bretelles ni se dire que ce sera facile. Les filles vont devoir mettre leurs bottes de travail», a averti Éric Langlois, qui est appuyé dans ses tâches par Sébastien Charpentier et Alexandre Picard.

En saison régulière, les Drummondvilloises ont remporté quatre des six duels opposant les deux équipes.
«Elles se sont améliorées énormément après les Fêtes, a fait observer Éric Langlois au sujet des Hurricanes. Elles ont resserré leur jeu et redoublé d’intensité. C’est sûr qu’il faudra être prêtes. Chaque fille devra en donner un peu plus dans son rôle respectif.»
Convaincu que son équipe possède les outils et l’expérience nécessaires pour remporter un troisième championnat des séries éliminatoires consécutif, Éric Langlois rappelle qu’il faut éviter de regarder trop loin.
«Tu as beau avoir la saison que tu veux, mais la vraie saison commence en fin de semaine. C’est un match sept qui nous attend. On ne pense pas au championnat provincial : si on ne gagne pas samedi, on ne peut pas jouer les deux matchs suivants», a conclu le pilote des Voltigeurs, qui enverra la gardienne recrue Lily-Jeanne Simard dans la mêlée.
L’autre duel de barrage opposera les Filons du Cégep de Thetford (12-15-2) aux Pionnières du Cégep de Rimouski (8-18-2). De leur côté, les Diablos du Cégep de Trois-Rivières (22-7-1) et les Lynx du Cégep Édouard-Montpetit (21-5-3) ont déjà obtenu leur billet pour le championnat provincial, qui aura lieu les 22 et 23 mars, à Saint-Agapit.