HOCKEY. En l’espace d’à peine quatre saisons, le programme de hockey féminin de l’Université Bishop’s est parvenu à bâtir une équipe championne. Justine Turcotte a eu son mot à dire dans le triomphe inattendu de la formation sherbrookoise.
En finale du réseau universitaire québécois de hockey féminin, les Gaiters ont causé une surprise de taille en renversant les Stingers de l’Université Concordia. Après avoir encaissé un revers de 5-4 dans le premier duel, la troupe de Valérie Bois a rebondi avec des victoires de 4-1 et de 6-3 pour ainsi remporter cette série deux-de-trois.
Au lendemain de cet exploit, Justine Turcotte était encore sur son petit nuage.
«C’est un feeling incroyable! J’en ai encore des frissons en y repensant. C’était extraordinaire. C’était un beau moment à vivre avec toutes les filles», a raconté la Drummondvilloise.
«Même après le premier match, il n’y a eu aucune panique, a poursuivi l’attaquante de 23 ans. On savait qu’on avait joué une bonne partie. Après, on a tout donné. On a joué en équipe et on a été bien coachées.»
Fortement négligées, les Gaiters (10-8-3) avaient accusé 17 points de retard sur les Stingers (20-1-0) en saison régulière. Avant la finale, les représentantes de l’Université Bishop’s avaient d’ailleurs essuyé sept défaites en autant de sorties contre les championnes canadiennes en titre.
Au premier tour des séries éliminatoires, les Sherbrookoises ont balayé les Carabins de l’Université de Montréal (8-10-3) en deux parties.
«Notre but, c’était de battre les Carabins pour aller aux nationaux. Ensuite, on n’avait plus rien à perdre», a exprimé Justine Turcotte.
«On est une équipe unie, a-t-elle ajouté. Tout le monde veut la même chose. On s’encourage beaucoup les unes et les autres.»
Dans le match ultime de la finale, dimanche soir, à Montréal, Justine Turcotte a sonné la charge en marquant deux buts, dont le filet vainqueur.
«Je me sentais en confiance. J’ai fait ce que j’avais à faire. Sur mes deux buts, j’étais bien placée et j’ai reçu de bonnes passes», a raconté celle qui a aussi savouré un championnat des séries éliminatoires dans les rangs collégiaux, en 2022, avec les Islanders du Collège John-Abbott.
Notons que le programme de hockey féminin des Gaiters a fait son entrée au sein du circuit québécois en 2021.
Direction Waterloo
À sa troisième saison dans les rangs universitaires, Justine Turcotte a réussi neuf buts et huit passes en 19 parties. Cette récolte lui a permis de se hisser au 12e rang de la colonne des pointeuses à travers le circuit québécois.
«Cette année, j’ai essayé d’amener plus de leadership. Pour le reste, j’amène beaucoup d’intensité et de caractère à chaque fois que je saute sur la patinoire. Je travaille fort dans les coins. Je travaille fort sur la glace, mais en dehors aussi», a expliqué celle qui a fait ses classes au sein du programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier et des Stars 55 de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
Depuis le début de la saison, Justine Turcotte forme l’un des trios les plus redoutables du circuit avec Gabrielle Santerre et Maude Pépin.
«Je joue avec Maude depuis ma première année ici, a raconté l’athlète-étudiante en études sportives et en psychologie. Quand Gabrielle est arrivée l’an passé, la chimie a vite embarqué. Les choses cliquent tellement bien entre nous! On se voit partout sur la glace. Sans même avoir à se parler, on sait déjà ce qu’on va faire.»
Fortes de ce titre de championnes québécoises, les Gaiters se préparent maintenant à participer au championnat canadien de hockey universitaire. La compétition se déroulera à Waterloo, en Ontario, du 20 au 23 mars.
«On s’en va là-bas avec la même mentalité qu’en finale. On veut jouer comme on en est capables. De la façon dont on a joué en fin de semaine, on est très confiantes. Si on reste unies et qu’on respecte le système, on a les outils pour aller jusqu’au bout», a affirmé Justine Turcotte.
En tant que finalistes québécoises, les Stingers seront également de la partie à Waterloo, où elles tenteront de défendre leur titre de championnes canadiennes.
«C’est une équipe très talentueuse. Elles exécutent leur système parfaitement. Elles ont des joueuses avec de très bons lancers et elles sont très opportunistes. Leur jeu de puissance est très dangereux», a souligné Justine Turcotte, qui sera de retour à Bishop’s pour une quatrième saison en 2025-2026.
Notons en terminant que les Gaiters misent également sur la gardienne recrue Alice Dagenais, une ancienne du programme des Voltigeurs du Cégep de Drummondville.
