TARIFS. En réaction à l’imposition des tarifs douaniers entrés en vigueur mardi à l’initiative de l’administration Trump, le député de Drummond, Martin Champoux, a réitéré l’importance pour le Québec, le Canada, le Mexique et l’Europe de se concerter, en matière de commerce et de sécurité, afin d’établir une stratégie commune face à leur ancien allié.
Selon M. Champoux, le Québec, le Canada, le Mexique et l’Europe doivent impérativement établir une stratégie commune pour couper court aux manœuvres états-uniennes. Il invite les acteurs à procéder dans les plus brefs délais alors que l’agriculture, l’aluminium, le bois et même la culture du Québec sont aux premières lignes de la guerre tarifaire.
«On commence à voir un peu plus clair dans la stratégie de Donald Trump : couper l’air à ses principaux partenaires commerciaux; monopoliser l’attention des médias et de l’opinion publique, et tenter le plus longtemps possible d’attirer les entreprises et les sièges sociaux aux États-Unis avant que l’inflation, les bourses ou les taux d’intérêt ne le forcent à reculer. Ces secteurs sont des proies clairement identifiées par le prédateur économique de la Maison-Blanche. Quelqu’un devra les protéger, parler pour le Québec. Je m’engage, aux côtés de mes collègues du Bloc québécois, à me battre pour nos industries, nos ressources, nos PME et les emplois de notre monde, ainsi que pour les retraités, dont le pouvoir d’achat est de nouveau affaibli», affirme M. Champoux, dans un communiqué de presse.
Ainsi, le député réitère l’engagement de son parti politique envers les Québécois à mettre de l’avant leurs priorités et leurs intérêts économiques particuliers dans les négociations menées par le Canada tant en Amérique qu’à l’international.
«Face aux tentatives d’intimidation de Donald Trump, la voix du Bloc québécois va s’affirmer avec force pour préserver les intérêts économiques du Québec et, en particulier dans mon cas, ceux des entrepreneurs de la région de Drummond. Il suffira au Canada d’être un partenaire de bonne foi pour pouvoir compter sur notre collaboration», indique le député Champoux.
Dans l’immédiat, Martin Champoux estime qu’il est nécessaire de déployer un programme de prêts au bénéfice des entreprises afin d’assurer des liquidités transitoires. De cette façon, il souhaite que les secteurs propres au Québec ne soient pas sacrifiés au profit du secteur de l’automobile de l’Ontario ou encore des pétrolières de l’Ouest. Selon lui, il faudra prendre la mesure des revenus que généreront les contre-tarifs et inciter Ottawa à s’aligner sur la réponse annoncée par le gouvernement du Québec.
«La crise est très grave et il serait irresponsable de la minimiser. Je pense quand même qu’il s’agit d’une occasion de rattraper des échéances de changements et d’adaptation de notre économie qu’on aurait dû entreprendre il y a longtemps en termes de résilience, d’innovation, de verdissement de l’économie québécoise et évidemment, de capacité d’adaptation», conclut Martin Champoux. (LPS)
