Les recherches pour retrouver la météorite se compliquent

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Par William Hamelin
Les recherches pour retrouver la météorite se compliquent
L’ellipse de chute pour la météorite de moins de 90 grammes se situe près de Saint-Lucien. (Photo : Gracieuseté DOMe, FRIPON et Planétarium de Montréal)

SCIENCE. Les conditions météorologiques risquent de compliquer les recherches pour retrouver la petite météorite qui s’est écrasée dans la région de Drummondville dans la nuit du 1er au 2 mars dernier. Le dépouillement est maintenant priorisé dans un secteur de Saint-Lucien, près de la rivière Saint-François.

Le réseau d’observation de météores Détection et observation des météores (DOMe) du Planétarium de Montréal a fait une mise à jour sur Facebook pour indiquer la nouvelle ellipse de chute de la météorite de 30 à 90 grammes. Les recherches se sont poursuivies mardi dans le secteur à l’angle du 4e rang et de la route des Rivières à Saint-Lucien, selon Radio-Canada.

La conseillère scientifique et conservatrice de la collection de météorites au Planétarium de Montréal, Auriane Egal, a confirmé que des bénévoles du club d’astronomie amateur de Sherbrooke (CAAS) sont en reconnaissance sur le terrain pour retrouver la météorite.

Toutefois, celle qui gère également le réseau de caméra ayant détecté l’objet céleste affirme que la météo a interrompu les recherches sur le terrain. «Il semblerait que la neige tombée hier soir a recouvert le terrain, masquant les traces potentielles que pourrait avoir laissé la chute. Nos chances de trouver la météorite semblent s’affaiblir», explique Mme Egal dans un échange par courriel.

«Peut-être qu’un randonneur ou un habitant de la région tombera dessus de manière fortuite. Autrement, nous espérons qu’avec le dégel quelque chose soit retrouvé, bien que les probabilités soient extrêmement faibles», nuance-t-elle.

Recherches suspendues

Le président du conseil d’administration du CAAS, Bernard Côté, indique que le groupe de recherche de météorites, sous la direction de Vincent Stelluti, spécialiste des météorites, a fait deux sorties en début de semaine — lundi et mardi — pour tenter de localiser le bolide céleste.

«La récupération d’une météorite en hiver est une course contre la montre à partir du moment où sa chute est signalée. La neige ou le vent peuvent facilement recouvrir les traces qu’elle laisserait», souligne M. Côté.

Malheureusement, rien n’a été trouvé et la neige qui est arrivée mardi a obligé l’équipe à suspendre les recherches, mentionne le président du conseil d’administration. «Nous sommes en contact avec des gens de la région qui nous ont fait des signalements potentiels. Nous espérons qu’après la fonte des neiges, nous puissions reprendre les recherches. Les espoirs de trouver une météorite sont minces, mais non nuls», assure-t-il.

Comment identifier une météorite?

Auriane Egal détaille qu’une météorite récemment tombée présente une croûte de fusion caractéristique sur sa surface, créée par l’échauffement de la roche lors de sa traversée atmosphérique. Une météorite fraîche sera donc généralement lisse, noire et brillante, avec une surface qui diffère de l’intérieur de la roche. Il est aussi probable qu’elle soit métallique, et réagisse au contact d’un aimant.

«Si la météorite est tombée sur une propriété, comme un toit, une terrasse ou un balcon, nous avons encore une chance de la trouver malgré la neige», espère Mme Egal.

La météorite est la première détection significative par un réseau de caméras, dirigé depuis 2018, par le Planétarium de Montréal. L’équipe du Planétarium invite toute personne pensant avoir trouvé une météorite de les contacter par courriel à renseignements_astronomiques@montreal.ca.

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