Une nécessité absolue à notre nouvel hôpital régional

Une nécessité absolue à notre nouvel hôpital régional

TRIBUNE LIBRE. Depuis plusieurs années et principalement dans les périodes grippales, les médias publient que l’urgence est encombrée, les médecins et les infirmières épuisés et les usagers exaspérés d’attendre des heures pour recevoir un service. Cette situation est particulièrement critique à Drummondville où l’urgence de l’hôpital Sainte-Croix est la principale porte d’entrée pour les plus grands malades, parmi la grande majorité des usagers. C’est l’endroit de la plus grande partie de la stabilisation initiale des malades.

Avec l’arrivée d’un nouvel hôpital régional à Drummondville, il est crucial d’analyser la capacité de l’urgence actuelle de l’hôpital Sainte-Croix par rapport à celle d’un nouvel hôpital desservant une région métropolitaine de près de 120 000 personnes située dans une région de plus de 260 000 personnes.

Urgences du Centre-du-Québec comparativement aux autres régions

Faisons ici la comparaison de trois régions administratives du Québec ayant des populations similaires en 2024, d’après les données de l’Institut de la statistique du Québec : le Saguenay-Lac-St-Jean ( 286 768 habitants), la Mauricie ( 288 364 habitants) et le Centre-du-Québec ( 263 549 habitants).

Est-ce que les populations de ces trois régions sont desservies équitablement en fonction, par exemple, du nombre de civières disponibles au permis à l’urgence?

Au Saguenay-Lac-St-Jean on compte 104 civières dont 41 à l’hôpital de Chicoutimi. En Mauricie, 75 civières sont disponibles (45 au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières). Au Centre-du-Québec seulement 43 civières desservent une population similaire à celle des deux autres régions. Une situation inéquitable et dangereuse pour la population du Centre-du-Québec.

Avec plus de 20 000 patients sur civières comptabilisés annuellement, l’hôpital Sainte-Croix n’est plus en mesure d’offrir un service optimal à sa population avec ses 19 civières à l’urgence. Lors de l’élaboration des plans pour un nouvel hôpital régional à Drummondville, il faudra envisager des aménagements pour une unité d’urgence de niveau secondaire 2B ou idéalement de niveau tertiaire 3A. C’est-à-dire une unité d’urgence avec une équipe médicale complète, la présence de résidents en médecine et une technologie diagnostique et thérapeutique adaptée.

Le plan clinique pour un nouvel hôpital régional à Drummondville devrait, dans un contexte d’équité interrégionale et d’une vision éclairée du gouvernement, prévoir un minimum de 45 civières à l’urgence du nouvel hôpital régional selon une catégorisation renouvelée.

Ce projet fait partie d’un complexe de santé de plus grande envergure permettant une plus grande autonomie et une meilleure accessibilité à la population du Centre-du-Québec dans un horizon de temps inférieur à 10 ans.

Dr Benoit Gervais, médecin de famille

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