Halte-chaleur : plus de 910 admissions enregistrées en trois mois

ITINÉRANCE. Depuis le 28 octobre, la halte-chaleur ne dérougit pas. Pas moins de 919 admissions ont été enregistrées. Et la tendance est à la hausse.

«On roule à plein régime. Ça nous démontre clairement que la situation de l’itinérance est loin d’être réglée», affirme d’entrée de jeu François Gosselin, directeur de L’Ensoleilvent, organisme qui chapeaute la halte-chaleur.

La ressource a connu une accalmie en décembre et au début janvier avec le placement en logement de plusieurs personnes en situation de précarité. Depuis la fin janvier, toutefois, l’achalandage est à son maximum et même, parfois au-delà, de la limite.

«Ça ne tend pas à s’essouffler».

Et même malgré le redoux des derniers jours, l’affluence demeure importante. À titre d’exemple, la nuit du 25 février, 10 personnes étaient présentes; le lendemain, on en dénombrait 15.

«À la fin du mois comme ça, il y a toujours plus de monde. Les personnes n’ont presque plus d’argent», indique l’agent d’intervention Lionel.

Sur les 919 admissions enregistrées du 28 octobre 2024 au 31 janvier 2025, 425 sont des femmes; le reste, des hommes. On y compte 154 personnes uniques.

«Pour comparer, le premier hiver qu’on a offert le service, il y a trois ans, on a compté 74 personnes», note M. Gosselin.

La demande est si forte que le service est prolongé d’un mois cette année. La fermeture est prévue le 27 avril.

«Il ne faut pas oublier aussi que notre refuge et unité de débordement sont pleins.»

«Je ne suis pas capable de dire en ce moment à quoi la situation va ressembler dans six ou huit mois. C’est dur à prévoir, mais une chose est certaine, la tendance est à la hausse», fait savoir le directeur.

Bonne nouvelle, le financement reçu jusqu’à présent assure la continuité du service jusqu’à l’hiver 2026.

«Par contre, on espère bien que cette aide va être reconduite pour deux ans pour s’assurer que nos services soient stabilisés jusqu’en 2028. On espère que nos élus nous entendront», laisse entendre François Gosselin.