Les racines drummondvilloises de Gordie Dwyer

Les racines drummondvilloises de Gordie Dwyer
Ayant grandi à Drummondville et ayant déjà porté les couleurs des Voltigeurs, Gordie Dwyer savoure pleinement chacun de ses passages au centre Marcel-Dionne. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Gordie Dwyer a quitté Drummondville depuis longtemps, mais ses racines sont toujours aussi profondes dans la région.

Après avoir guidé son équipe vers une victoire convaincante sur les Voltigeurs, samedi dernier, au centre Marcel-Dionne, le pilote du Titan d’Acadie-Bathurst a été chaleureusement félicité par d’anciens entraîneurs l’ayant dirigé dans le hockey mineur local. Signe du respect qu’il voue à Percy Collins et Bernard Gauthier, Gordie Dwyer les a invités à entrer dans le vestiaire de l’équipe au moment où il s’est adressé à ses joueurs.

«Percy et Bernard sont de bons amis, a raconté Gordie Dwyer dans une entrevue accordée à L’Express. J’ai passé une bonne partie de mon enfance à Drummondville. J’ai grandi dans le hockey mineur ici. Je ne conserve que d’excellents souvenirs de mes anciens coéquipiers et de mes anciens entraîneurs. Je suis resté proche avec beaucoup de personnes dans le coin. D’avoir joué ici dans le hockey mineur, mais aussi dans le junior majeur, ce sont des moments marquants dans ma vie.»

Jusqu’à il y a quelques années, Gordie Dwyer revenait souvent à Drummondville pour visiter sa mère.

Gordie Dwyer (en haut, à gauche) à l’époque où il était dirigé par Percy Collins et Bernard Gauthier dans le hockey mineur drummondvillois. (Photo d’archives)

«Elle vit maintenant à Québec, proche de chez mon frère, mais j’ai encore beaucoup d’amis ici, a souligné le père de trois garçons pratiquant le hockey. Il y a tellement de personnes qui m’ont aidé durant mon enfance. Pour un jeune anglophone qui arrivait du Nouveau-Brunswick, c’était beaucoup demander, mais tout le monde à Drummondville a été très accueillant. Mon expérience en tant que joueur de hockey ici m’a permis de rêver au plus haut niveau. Je suis assez fier d’avoir joué dans la Ligue nationale. Pour ça, c’est sûr que j’en dois beaucoup à Drummondville.»

Après son passage dans la LHJMQ, durant lequel il a porté les couleurs des Voltigeurs lors de la saison 1996-1997, Gordie Dwyer a traîné son baluchon pendant une dizaine d’années dans le hockey professionnel. L’ancien homme fort a notamment disputé 108 matchs dans la LNH, dont 13 avec les Canadiens de Montréal, avant d’accrocher ses patins.

Rester dans le moment présent

Au lendemain d’une contre-performance contre les Cataractes, les joueurs du Titan sont parvenus à se regrouper pour infliger une défaite de 5-2 aux Voltigeurs.

«On n’avait pas connu un match à notre hauteur à Shawinigan, a expliqué Gordie Dwyer. C’était un quick turnaround comme on dit en anglais, mais les gars sont arrivés fin prêts. On a eu un très bon début de match. On a été opportunistes en première période. On a su profiter de nos chances. Par la suite, Josh Fleming a fait la différence devant le filet. Je pense que c’est une belle victoire d’équipe.»

Pour le Titan, il s’agissait d’une dernière visite à vie au centre Marcel-Dionne. À compter de l’automne prochain, l’organisation évoluera à Saint-Jean de Terre-Neuve sous le nom du Régiment. Survenue en pleine saison, la nouvelle de ce déménagement a évidemment causé son lot de distractions dans l’entourage de l’équipe.

Gordie Dwyer. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«C’est sûr qu’il y a du changement qui s’en vient, mais nous, on voit ça comme une responsabilité de bien finir ça avec le Titan, a fait valoir Gordie Dwyer, qui cumule les fonctions d’entraîneur-chef et de directeur général du club. C’est une organisation qui a marqué l’histoire de la LHJMQ. Le Titan, c’est un gros nom à travers la ligue dans les 40 dernières années, que ce soit à Laval ou en Acadie. L’équipe est très appréciée dans notre coin. Pour nous, on voit aussi ça comme une opportunité. On a l’occasion de faire honneur à l’histoire du Titan. On veut laisser de bons souvenirs à nos partisans.»

«C’est sûr qu’on regarde aussi vers le futur, a ajouté l’homme de hockey de 47 ans. Les gens à Terre-Neuve sont excités. Il y a beaucoup de positif autour de l’équipe là-bas, mais notre challenge, c’est vraiment de nous concentrer sur le moment présent. On demande à nos joueurs de rester focus sur ce qu’on a à faire cette année. On vit ce qu’on a à vivre avec le Titan. On vivra avec le changement en temps et lieu.»

Malgré ces turbulences et la jeunesse de l’équipe, le Titan se retrouve avec une fiche plus que respectable de 28 victoires, 24 défaites et deux revers en bris d’égalité jusqu’ici cette saison.

«On a des jeunes joueurs qui jouent dans des positions importantes, mais nos vétérans sont aussi importants, a souligné Gordie Dwyer. Ils sont éparpillés un peu partout dans l’alignement. Ce sont de bons leaders qui ont une belle présence auprès de nos jeunes. Je pense à un gars comme Josh Flemming, qui nous donne l’opportunité de gagner à chaque soir.»

À sa troisième saison à la tête du Titan, Gordie Dwyer ne cache pas sa fierté devant les progrès réalisés par ce jeune noyau qu’il a contribué à mettre en place.

«Cette année, on donne vraiment l’opportunité à nos jeunes de se faire valoir. On est très jeunes au centre : Louis-François Bélanger, Tyson Goguen et Maddex Marmulak ont un bel avenir dans cette ligue. C’est la même chose en défensive avec Noah Laberge, Will Reynolds et Biago Jr Daniele. Il y a beaucoup de positif avec nos jeunes et on peut compter sur des vétérans d’expérience pour les entourer», a conclu le pilote globe-trotteur, qui a dirigé des équipes de la KHL en Biélorussie et en Croatie au fil des ans, marquant aussi des arrêts en Suisse ainsi qu’au sein du programme de Hockey Canada.

Une longue feuille de route dans la LHJMQ

– Comme joueur, outre les Voltigeurs, Gordie Dwyer a défendu les couleurs des Olympiques de Hull, du Titan de Laval, des Harfangs de Beauport et des Remparts de Québec.

– Comme entraîneur-chef, il a dirigé les Islanders de Charlottetown, les Cataractes de Shawinigan et les Sea Dogs de Saint-Jean avant de se joindre au Titan.

Partager cet article