ÉDUCATION. La direction de l’école secondaire du Bosquet a récemment mis en place un comité citoyen. Le but? Trouver des solutions pour améliorer le vivre ensemble et bien implanter le rôle de chaque acteur de la communauté vivant autour de l’établissement scolaire de Saint-Nicéphore.
Depuis son ouverture il y a six mois, le directeur de l’école du Bosquet, Stéphane Guilbert, est content du déroulement et des résultats que l’équipe du personnel a apportés à l’intérieur de l’école.
Pour ce qui est de ce qui se déroule à l’extérieur des quatre murs de l’établissement scolaire, il reconnait que ce fut «un gros automne» et qu’il y a eu «des embûches». M. Guilbert cite, entre autres exemples, les rassemblements des jeunes dans les commerces et dans les rues du quartier.
C’est en rencontrant la directrice du centre commercial Charpentier, Andrée Charpentier, vers la mi-octobre, qu’il lui a proposé de former un comité citoyen. «Quand il arrive une problématique, la chose la plus simple à faire c’est de se rassembler pour trouver des solutions», estime Stéphane Guilbert.
Ainsi, après avoir élaboré l’idée et déterminé les personnes nécessitant un siège, le comité citoyen a tenu sa première rencontre le 27 janvier dernier.

Parmi ses membres, on retrouve Stéphane Guilbert, le conseiller du district 11 de la Ville de Drummondville, Daniel Pelletier, deux résidents du quartier qui n’ont pas d’élèves inscrits à l’école, trois parents d’élèves, trois membres du personnel enseignant, la vice-présidente du conseil des élèves, deux représentants de commerces locaux, dont Mme Charpentier, et l’organisme communautaire Le Rendez-vous Familial.
Le directeur de l’école précise aussi que l’agente de développement au volet concertation de la corporation de développement communautaire Drummond, Bianca Sévigny, ainsi que des représentants de la Sureté du Québec, via les programmes d’intervention en milieu scolaire, prendront part aux prochaines rencontres.
«Il y a un proverbe africain qui dit : “il faut tout un village pour élever un enfant”. C’est exactement le même principe ici. Nous et notre école, on a un bout à faire, mais il faut impliquer les parents, des organismes communautaires, la Ville et les autres acteurs pour nous aider parce que les problèmes ne sont pas seulement dans les commerces», avance le directeur.
Vivre ensemble
L’objectif principal du comité citoyen sera de déposer un plan d’action à la fin du mois de juin. Celui-ci comprendra des solutions afin d’aider les jeunes à mieux vivre avec l’entourage de l’école et déterminer le rôle à jouer de chacun des acteurs de la communauté.
«La première rencontre a été très positive. On a fait un remue-méninge des situations vécues et des problèmes. On a déjà commencé à travailler sur des solutions, comme le fait d’avoir des ressources d’un organisme X pouvant travailler en collaboration avec l’école afin de faire de la prévention et parler aux jeunes. L’objectif est clair et tout le monde s’en va à la même place», souligne M. Guilbert.
Ce dernier ajoute que les lignes directrices du plan d’action seront suivies et ajustées pour les années à venir. «Le comité citoyen sera quelque chose de permanent pour quelques années. Après, on jugera de ce qu’il en adviendra», explique-t-il.
Le directeur de l’école du Bosquet tient à rappeler qu’il y a des choses dont la responsabilité ne relève pas à 100 % de l’établissement. Il évoque notamment l’incendie de forêt du 29 octobre dernier, dont il estime que la communauté l’a vite associé à l’école, tout en rappelant qu’il ignore si l’un de ses élèves était impliqué dans ce fait divers.
D’ailleurs, une pétition a récemment circulé sur Internet. Celle-ci, signée par 370 personnes au moment d’écrire ces lignes, demande le retour à la tranquillité dans le secteur de Saint-Nicéphore.
«Depuis l’arrivée de la nouvelle école secondaire du Bosquet, beaucoup de grabuge, d’incendies criminels, d’agressions et de problèmes se produisent dans le secteur dû au manque de surveillance et aux nombreux élèves présents. Il n’est pas normal de se sentir en insécurité chez nous. Nous demandons un changement immédiat de la situation qui ne fait que s’aggraver!» écrit-on dans la pétition.
Stéphane Guilbert comprend le besoin de vivre dans un quartier sécuritaire, mais nuance qu’il faudra un peu de patience. «Pour moi, [cette pétition] vient juste confirmer notre décision de mettre en place le comité citoyen. C’est la communication du plan d’action aux citoyens qui sera importante. Les éléments retenus seront transmis aux gens», conclut-il.