Siga informatique tournée vers son avenir

Siga informatique tournée vers son avenir
Lionel Lothoré, directeur général, Geneviève Turcotte, directrice du service à la clientèle, et Martin Lamontagne, directeur du développement logiciels, forment l’équipe de direction de Siga informatique. (Photo : Ghyslain Bergeron)

EXPRESS AFFAIRES. Plus ou moins connue dans sa propre ville, Siga informatique se positionne comme l’une des entreprises de tête au Québec dans son domaine, soit les outils numériques pour les agriculteurs. L’Express Affaires a rencontré ses dirigeants afin d’en apprendre plus sur leurs récents accomplissements et leurs prochaines visées.

Les dernières années ont été fastes pour l’entreprise drummondvilloise fondée en 1981. En pleine croissance au déclenchement de la pandémie, celle-ci n’a rien ralenti de cette lancée, affirment Lionel Lothoré, directeur général de Siga informatique, et Martin Lamontagne, directeur du développement logiciels. Depuis, l’entreprise a ajouté une dizaine de personnes à son équipe qui en compte plus d’une quarantaine aujourd’hui.

«Depuis 2010, on a doublé notre croissance et, depuis 2020, elle se trouve entre 40 % et 50 %, indique Lionel Lothoré. On a connu une hausse équivalente pour notre nombre d’employés. C’est aussi l’optique que l’on conserve pour les prochaines années.»

Cette croissance s’explique aussi à l’aide du domaine dans lequel évolue Siga. L’entreprise conçoit des logiciels pour les agriculteurs qui visent à faciliter l’accomplissement de tâches administratives, notamment. Présente un peu partout au Canada, mais principalement au Québec, Siga est la propriété du groupe français Isagri depuis 2010. Cependant, elle évolue de façon indépendante et autonome.

Aujourd’hui, elle mise sur ses logiciels, comme SigaFinance et ses 5 000 utilisateurs, comme principales solutions à offrir aux agriculteurs. L’entreprise cherche à répondre aux enjeux du milieu agricole avec ses produits. Elle continue de proposer de nouveaux produits et services, dont SigaBill, qui gère la facturation de produits et services, mis sur le marché il y a un an à peine.

«Les entreprises agricoles sont des structures qui grossissent. De plus en plus, ça nécessite que les agriculteurs s’organisent et s’équipent d’outils modernes qui les appuient dans leur quotidien. On ne gère plus une ferme aujourd’hui comme il y a 20 ans. Ce n’est pas très vieux 20 ans, c’est la moitié de la vie de Siga. Nos outils visent à les accompagner dans les suivis comptables, fiscaux et financiers de leur entreprise et les suivis techniques de leur production pour améliorer leurs connaissances et les rendre plus performants», mentionne M. Lothoré.

Intelligence artificielle

Siga informatique travaille actuellement à intégrer l’intelligence artificielle (IA) à ses produits. Celle-ci peut servir à modéliser des modèles de conditions météo ou encore à automatiser certaines tâches administratives comme la tenue de livres.

«On voit venir un enjeu d’automatisation de la gestion. On peut passer par l’intelligence artificielle pour que les agriculteurs passent le moins de temps possible à faire des tâches répétitives, comme de la tenue de livres, et avoir plus de temps pour prendre des décisions d’affaires. Ils demeurent des entrepreneurs. On peut aussi introduire plus d’informatisation dans la prise de décisions. C’est d’amener de la valeur ajoutée et de la facilité à prendre des décisions qui leur permettront d’être compétitifs mondialement», explique Martin Lamontagne.

Siga prévoit que l’intelligence artificielle jouera un rôle très important ces prochaines années. L’entreprise déploie beaucoup d’efforts et de fonds dans le développement de cet outil. Une employée suit présentement des formations afin de se spécialiser dans ce domaine, tandis que le groupe Isagri possède une division entièrement dédiée à l’IA. Avec une population vieillissante d’agriculteurs, les jeunes qui prennent la relève voient le métier différemment. Pour Siga, il est donc important d’être à l’écoute des besoins de cette relève.

Siga informatique cherche aussi à étendre son terrain de jeu. On vise maintenant les marchés de l’Ouest canadien et des États-Unis ces prochaines années.

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