POLITIQUE. Les citoyens de plusieurs municipalités de la MRC de Drummond garderont le même nombre de conseillers municipaux aux prochaines élections en novembre prochain.
En juin 2024, le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 57. La Loi édictant la Loi visant à protéger les élus municipaux et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions et modifiant diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal est ainsi rentrée en vigueur.
Parmi les nombreux changements apportés, la loi permet maintenant à une municipalité de moins de 2000 habitants de réduire le nombre de conseillers municipaux de six à quatre, si un règlement est adopté à cette fin. Cette décision a été prise en considérant les difficultés de recrutement de candidats aux élections dans les municipalités moins populeuses.
Dans la MRC de Drummond, 14 des 18 municipalités comptent moins de 2000 citoyens et sont ainsi admissibles à ce changement. L’Express a contacté plusieurs maires et mairesses pour connaitre leur décision en vue des prochaines élections municipales.
Sylvie Laval, mairesse de Durham-Sud (1051 citoyens) :
«On en a discuté et nous resterons à six conseillers. La raison est simple. On réalise très bien que c’est un défi de trouver des conseillers prêts à s’investir, mais on ne voulait pas diminuer la diversité des opinions et d’antécédents. Par exemple, chez nous, on a deux agriculteurs, une personne proche de tout ce qui touche aux ainés et l’aspect communautaire, une plus jeune qui s’intéresse aux loisirs. C’est ça qui fait notre force. Quand on regarde un projet ou un défi, on le regarde de tous les angles possibles parce qu’on vient de différents milieux.»
François Parenteau, maire de Lefebvre (925 citoyens) :
«On a discuté de la possibilité de diminuer le nombre de conseillers municipaux à quatre, mais nous avons décidé de maintenir le statu quo et de rester à six. Il y a un certain nombre de conseillers qui sont intéressés à reprendre leur place. D’autres personnes songent à se présenter au conseil municipal. Il y a plus de têtes qui peuvent donner leur opinion avec six personnes que quatre également.»
Richard Kirouac, maire de Saint-Edmond-de-Grantham (832 citoyens) :
«On s’est posé la question puisque, depuis mai dernier, il y a seulement cinq conseillers au lieu de six à la suite d’une démission. Mais comme nous ne sommes pas encore assez mal pris pour trouver suffisamment de gens pour venir s’asseoir autour de la table du conseil et que la Municipalité se porte bien, on a choisi de ne pas se prévaloir de cette option.»
Sylvain Cormier, maire de Saint-Félix-de-Kinsey (1535 citoyens) :
«On sait que le salaire des élus est moindre. Si c’était une somme énorme, on y penserait à deux fois. Mais c’est tellement peu et marginal que je leur ai suggéré de garder six conseillers. Il y a plus d’idée avec six têtes que quatre et j’aime avoir une diversité au niveau des idées. On a des agriculteurs, des gens qui ont des terres, des gens dans le communautaire, dans le domaine privé. J’imagine que les gens qui ont de la difficulté avec les conseils voudront en avoir juste quatre, mais lorsque ça va bien dans un conseil, on est mieux d’être six pour se partager le travail. Si tu enlèves deux postes, ce sont des ressources qu’un maire ne peut pas se passer.»
Line Fréchette, mairesse de Saint-Majorique-de-Grantham (1364 citoyens) :
«On est d’accord que ce projet de loi existe parce qu’il y a des municipalités plus petites où il y a un manque. Nous sommes à presque 1500 sur le plan de la population et on n’a pas eu de difficulté à recruter des élus dans les dernières années. Donc, on trouve important de rester à six conseillers municipaux.»
Benoît Yergeau, maire de Saint-Pie-de-Guire (469 citoyens) :
«On a discuté à plusieurs reprises du sujet et nous allons rester avec six conseillers à Saint-Pie-de-Guire. On trouve qu’on a une meilleure proportionnalité avec la population. On ne devrait pas avoir trop de misère à trouver des nouveaux conseillers si certains se désistent. À Saint-Pie, on est quand même du monde engagé, donc je pense qu’on sera capable de pourvoir les postes manquants.»
Avec les informations de Cynthia Giguère-Martel
