Troisième journée de grève pour les travailleuses en CPE

Troisième journée de grève pour les travailleuses en CPE
En raison de la grève, les CPE de la région de Drummond, Les P’tites Abeilles et Mini Campus, sont fermés. (Photo : Ghyslain Bergeron)

GRÈVE. Les quelque 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la CSN tiennent leur troisième journée de grève nationale partout au Québec. En Mauricie et au Centre-du-Québec, elles manifestent devant les établissements de la petite enfance pour exiger que le gouvernement bonifie ses offres à la table de négociation.

Face aux nombreuses demandes de recul portées par le gouvernement, les travailleuses et les travailleurs se font entendre avec cette troisième journée de grève nationale. Appuyées aussi bien par des parents que par de nombreuses directions de CPE, les salariés proposent plusieurs mesures pour améliorer les conditions de travail et salariales et ainsi freiner la pénurie de personnel qui touche les CPE.

«Le gouvernement va bien devoir finir par comprendre que les travailleuses et les travailleurs des CPE tiennent le fort et sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail. Il ne peut pas laisser trainer la négociation éternellement. Chaque jour de grève montre à quel point nous sommes mobilisées. La balle est dans le camp du gouvernement», lance Suzy Gaillardetz, présidente du syndicat régional.

Les syndiqués demandent notamment une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.

«Plus le gouvernement se traine les pieds dans cette négociation, plus il se met à dos les travailleuses et les familles. Si on veut veiller au bon développement des tout-petits, il faut rapidement mettre ce conflit derrière nous en accordant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires», explique Liette St-Arnaud, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

«Les CPE sont une institution importante pour le développement de notre région. Les familles peuvent compter sur des services d’une grande qualité et aller travailler en ayant l’esprit tranquille. Nous continuons d’appuyer cette lutte pour l’avenir du réseau des CPE», de conclure Pascal Bastarache, président du Conseil central du CÅ“ur du Québec – CSN.

La CSN représente plus de 80 % des travailleuses syndiquées dans les CPE. La grève touche l’ensemble des régions du Québec, alors que la CSN est présente dans plus de 400 CPE. À Drummondville, les CPE Les P’tites Abeilles et Mini Campus de Drummondville sont concernés. (CGM)

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