MAGAZINE. Passer d’une carrière de chansonnier à celle d’auteur-compositeur-interprète renommé pour ses propres chansons. C’est l’objectif que s’est lancé l’artiste Jayson-Julien Latreille depuis quelques années.
Originaire de Gatineau, M. Latreille a longtemps hésité avant de se lancer dans le domaine de la musique. Lors de son adolescence, il a suivi des cours de guitare et a étudié en Arts et lettres au cégep de Saint-Hyacinthe, de 1995 à 1997.
«J’hésitais entre devenir humoriste, comédien ou chanteur. Le programme Arts et lettres m’a permis de faire mes premiers pas dans le domaine artistique. Je ne suis pas quelqu’un de très manuel dans la vie», indique-t-il.
Ce n’est qu’en 2008 qu’il décide de s’installer à Drummondville afin de lancer pour de bon sa carrière musicale. «Pour moi, Drummondville est le cÅ“ur du Québec. Je m’étais dit que j’allais commencer comme chansonnier et que je serais bien situé pour pouvoir pratiquer un peu partout. Il y avait aussi mes influences qui venaient de là , comme Kaïn, Les Trois Accords et Brigitte Boisjoli», explique l’homme âgé de 47 ans.
Un métier polyvalent
Jayson-Julien Latreille offre environ 120 prestations par année en tant que chansonnier depuis 2008. Il a mémorisé, au fil du temps, un bon répertoire musical, allant des années 1950 à aujourd’hui, afin de répondre aux demandes du public.

«En étant chansonnier, il a fallu que je touche à tous les styles; que je sois polyvalent. Le public n’est jamais le même puisqu’il y a plein de gens qui aiment la musique country, d’autres le rock, et certains le québécois. C’est aussi un beau défi parce que quand quelqu’un nous demande une chanson, on la sait ou on ne la sait pas. Et c’est correct parce que ça fait partie de la game», ponctuait-il de gestes emphatiques au micro de L’Express.
Ce n’est que depuis quelques années qu’il s’est lancé l’objectif de créer sa propre identité en tant qu’auteur-compositeur-interprète. Il choisit comme style phare le pop rock. Puis, en 2018, il lance son premier album intitulé Évasion en guise de réponse à sa crise de la quarantaine.
«Je me suis dit qu’il me fallait mon album avec mes chansons. Le truc, c’est qu’Évasion n’a aucune direction, trop de styles différents, et il ne s’est pas démarqué», admet le quadragénaire qui a fait les auditions de La Voix et de Star Académie.
La cour des grands
Ce n’est que plus tard que Jayson-Julien Latreille décide de retourner aux études au cégep de Drummondville. Il s’inscrit ainsi dans le programme Techniques professionnelles de musique et chanson pour la session d’hiver 2023 afin d’acquérir des connaissances sur la technique vocale et sur la façon de lancer ses futurs albums.
L’auteur-compositeur-interprète a d’ailleurs lancé son deuxième album, intitulé Ma toile, en 2024. Il raconte fièrement avoir pu réaliser son tout premier spectacle solo à la Maison de la culture de L’Avenir en novembre dernier.
«On a vendu 175 billets et on a rempli la petite salle de la Maison de la culture. J’ai monté le spectacle avec des gens que j’ai rencontrés lors de mon passage au cégep; des jeunes virtuoses et très disciplinés», souligne-t-il avec enthousiasme.
Désormais, l’objectif du chansonnier drummondvillois est de pouvoir se tailler une place dans l’industrie artistique québécoise et être reconnu pour ses créations musicales.

Il estime qu’il ne lui manque plus que LA chanson qui le fera connaitre en tant qu’artiste auprès du grand public. Son consultant artistique, Gaith Boucher, l’accompagne d’ailleurs dans le pistage radio de ses morceaux ainsi que pour la protection de ses droits d’auteurs.
«Un coup que les chansons seront diffusées sur des stations de radio de grande écoute, comme Rouge FM, je commencerai à être dans la cour des grands. L’idéal c’est de se rendre à l’ADISQ. Même si je ne gagne pas de trophée, les gens auront au moins identifié une de mes chansons comme étant celle de Jayson-Julien Latreille», termine-t-il.
Pour écouter l’intégrale de l’entrevue de Jayson-Julien Latreille, cliquez juste ici.