RESTAURATION. L’immeuble du restaurant Chez Louis de la rue Saint-Georges est à vendre.
Bien que ce soit la fin d’une époque au centre-ville pour l’entreprise, le restaurant sera relocalisé dans un autre local plus adapté à ses besoins. Cependant, un tel projet pourrait prendre quelques années à se concrétiser, prévient le propriétaire Éric Durepos.
«Les ventes de ce genre peuvent prendre un an ou deux, indique M. Durepos. On veut seulement vendre l’édifice, pas le commerce. En parallèle, on va monter notre projet de relocalisation.»
La décision de vendre l’immeuble se justifie par des raisons d’affaires, souligne le restaurateur. L’immeuble construit en 2006 était devenu trop grand pour l’achalandage du restaurant.
«On remarque que de plus en plus de restaurants sont plus petits. On réalise que nos installations sont trop grandes pour le volume d’affaires qu’on génère. L’immeuble de la rue Saint-Georges est celui qui a la plus belle valeur et qui est aussi trop grand. C’est pourquoi on l’a mis en vente», explique le propriétaire.
La pénurie de main-d’œuvre et l’inflation expliquent en partie la décision de l’entreprise. Les changements des habitudes de consommation des clients ont aussi pesé dans la balance. Depuis quelque temps, les commandes pour emporter et la livraison ont pris le dessus sur les repas en salle à manger. Aussi, la diminution de la taille et de la fréquence des réservations de grands groupes a été considérée.
«Depuis la pandémie, les gens consomment plus hors restaurant. On n’a plus de grand rassemblement dans nos établissements; quelque chose pour laquelle on était réputé. La vie au centre-ville a aussi beaucoup changé. On a été des années à être ouvert jusqu’à 4 h du matin et le restaurant était plein. Ça ne bouge plus aujourd’hui comme ça bougeait à une certaine époque», commente M. Durepos.
Les deux autres adresses de Chez Louis demeureront. Le restaurant du boulevard Lemire fait également office de siège social de l’entreprise et c’est aussi là qu’on effectue la préparation de certains aliments ensuite acheminés aux deux autres restaurants. L’adresse à Saint-Nicéphore, dotée d’une quarantaine de places assises, ressemble plus au type de local que recherche M. Durepos pour relocaliser sa troisième succursale.
«Je mentirais en disant qu’on veut rester au centre-ville. On cherche plutôt à se diriger où l’activité économique se déplace en ce moment. C’est maintenant plus vrai qu’avant que tout est vers l’autoroute 20. Par le passé, on trouvait notre situation géographique idéale, mais on regarde le panorama différemment maintenant», mentionne Éric Durepos, décidément tourné vers l’avenir et stimulé par ce nouveau projet.
Le bâtiment du 150, rue Saint-Georges a toujours accueilli le restaurant Chez Louis depuis sa construction en 2006. La vente a été confiée aux courtiers immobiliers Jacinthe et Paul Parenteau de Remax.
Rappelons en terminant que le terrain voisin est la propriété de l’entreprise Castor Investissement. Celle-ci a entamé des démarches auprès de la Ville de Drummondville afin d’ériger un immeuble à vocation résidentielle et commerciale. Une résolution autorisant un projet du genre sur ce lot a été adoptée par le conseil municipal en novembre dernier. L’immeuble autrefois sur ce terrain a été démoli en décembre dernier à la suite d’un incendie quelques mois plus tôt.