MUNICIPALITÉ. Les citoyens de Saint-Edmond-de-Grantham n’auront pas de grande surprise à l’ouverture de leur compte de taxes. La nouvelle entente avec Éco Entreprises Québec, permettant d’éliminer les frais de recyclage, limite l’impact sur la facture municipale de 2025.
La valeur foncière globale est passée de 163 626 400 $ en 2024 à 167 111 100 $ cette année, avec un taux de taxation de 0,45 $ par 100 $ d’évaluation, contre 0,43 $ en 2024. Le taux de taxes foncières en 2024 avait connu une hausse de 4,88 % par rapport à 2023, tandis que cette année, l’augmentation est de 4,65 % en comparaison avec l’an dernier.
Par exemple, pour une maison évaluée à 300 000 $, cela entraîne un surplus de 60 $ sur le compte de taxes. Toutefois, cette hausse est atténuée par l’élimination des frais liés à la gestion du recyclage, se traduisant par une hausse de moins de 8 $.
L’an dernier, la taxe sur les matières sélectives représentait 73,05 $ par unité de logement.
«N’ayant plus de frais pour le recyclage, ça allège les citoyens», estime Sonya Turcotte, directrice générale de Saint-Edmond.
«Le compte de taxes a augmenté strictement en raison des dépenses incompressibles, c’est-à -dire tout ce qui concerne les services directs aux citoyens, comme la sécurité publique et le service incendie», renchérit le maire Richard Kirouac, soulignant que les frais liés à la Sûreté du Québec (SQ) ne cessent d’augmenter d’année en année.
En guise de comparaison, le coût du service de la SQ passe de 104 000 $ à 121 000 $. Concernant le service incendie, dont les coûts s’établissaient à 84 500 $ en 2024, la Municipalité a entièrement délégué sa gestion à Saint-Guillaume, n’ayant pas de pompiers sur son territoire. La facture s’élève maintenant à 103 000 $.
«Bien que cela nous place sous la gouverne financière de cette municipalité, on juge que les frais engagés restent raisonnables», dit le maire.
Bibliothèque et loisirs
Pour le budget 2025, la Municipalité de Saint-Edmond a voulu tenir compte des besoins des citoyens tout en maintenant un équilibre financier.
Le budget de fonctionnement s’élève à 1 078 291,38 $, soit 94 466,55 $ de plus qu’en 2024.
Le plan triennal d’immobilisation 2025, à hauteur de 409 530 $, prévoit plusieurs projets, notamment la restauration de la Grotte Notre-Dame-de-Lourdes, site patrimonial créé en 1925. Un montant de 5000 $ est prévu cette année, totalisant 15 000 $ sur trois ans, afin de redonner ses lettres de noblesse à ce lieu emblématique.
Initialement prévu il y a deux ans, le projet de rénovation de la bibliothèque devrait se concrétiser cette année. On se rappellera qu’une subvention de 100 000 $ avait été versée à cette époque.
«Il s’agit d’un projet initié par les employés de la bibliothèque que la Municipalité a appuyé. Il a été repoussé en raison de la hausse des coûts entre la demande et la réception de la subvention. Le projet a été révisé dans son entièreté et une demande d’aide financière supplémentaire a récemment été déposée au TECQ (programme de transfert pour les infrastructures d’eau et collectives du Québec) pour un montant maximal de 79 976 $», explique M. Kirouac, précisant que la subvention de 100 000 $ doit être utilisée cette année faute de quoi elle sera annulée.
Un espace lecture en nature sera également aménagé avec une enveloppe de 50 000 $.
«La Municipalité contribuera à hauteur de 25 000 $ ou 30 000 $ maximum pour remettre au goût du jour la bibliothèque», fait savoir le maire.
Le budget alloué aux loisirs et à la culture s’élève à 97 554 $, avec 41 554 $ destinés à la reconfiguration des terrains de pickleball, incluant l’installation d’un brise-vent, le recouvrement acrylique et l’aménagement d’un jeu d’eau. Une somme de 35 000 $ est prévue pour l’aire d’amusement, comprenant l’achat de tables de jeux pour le chalet, l’aménagement d’un terrain de pétanque et des mesures de sécurité pour les espaces de loisirs avec l’installation de caméras, d’un enregistreur et d’un haut-parleur extérieur.
«Les loisirs dans une communauté, ce sont la base de la santé, du social, une façon de s’occuper de nos citoyens. On investit de façon raisonnable et on y va selon les besoins et les demandes de la population», soutient M. Kirouac qui sollicitera un deuxième mandat aux élections municipales du 2 novembre prochain.
Projet domiciliaire
Par ailleurs, un projet domiciliaire sur la rue Notre-Dame-de-Lourdes est dans les cartons.
«On planche sur ce projet depuis un bon bout de temps, mais on a rencontré quelques difficultés puisque les lots visés sont situés dans une zone hydrique et humide. On a finalement trouvé une solution de sorte que sur un horizon de cinq ans, on a espoir de développer environ 24 terrains. La première phase, comprenant cinq ou six terrains, devrait se réaliser ce printemps», explique le premier magistrat.
Pas moins de 88 % de la zone sera préservée.
«Le 12 % qui sera converti en terrains représente à peine 1 % de la quantité totale de zones humides et hydriques se trouvant sur le territoire de la municipalité. D’ailleurs, c’est à Saint-Edmond où il y en a le plus. On est fier de pouvoir préserver ça tout en pouvant accueillir de nouvelles familles», précise en terminant M. Kirouac.
