HOCKEY. Il est né en Allemagne, il a grandi en Ontario et il possède la citoyenneté britannique. Il évolue aujourd’hui à Drummondville. Discussion avec Adam Cavallin, l’attaquant des Voltigeurs issu d’une famille de globe-trotteurs.
Fils de Mark Cavallin, un ancien gardien ayant connu une solide carrière professionnelle en Europe, Adam Cavallin a vu le jour à Ratisbonne il y a 19 ans, alors que son père évoluait pour l’Eisbären. Son frère aîné Luke est pour sa part né au Royaume-Uni quatre ans plus tôt.
«J’ai vécu en Allemagne pendant deux ans, puis on a déménagé au Canada, a expliqué Adam Cavallin lorsque rencontré par L’Express au centre Marcel-Dionne. J’ai grandi en jouant au hockey à Ottawa.»
Devenu entraîneur après avoir accroché ses jambières, Mark Cavallin dirige aujourd’hui les Ravens de l’Université Carleton d’Ottawa. Son influence dans le parcours sportif de ses fils est indéniable.

«Mon père a été comme un coach pour mon frère et moi, a raconté Adam Cavallin, qui s’exprime en anglais. C’était génial d’avoir cette ressource à la maison, de pouvoir parler de hockey chaque fois que l’occasion se présentait. Il m’a beaucoup aidé dans mon parcours dans le hockey.»
Imitant son paternel, Luke Cavallin est d’ailleurs devenu gardien de but. Le jeune homme de 23 ans évolue aujourd’hui au sein des filiales des Canadiens de Montréal.
«Comme on ne joue pas à la même position, je ne m’inspire pas de mon frère comme joueur de hockey, mais plutôt en tant que personne, a exprimé Adam. Il m’a aidé à traverser beaucoup de moments difficiles. Je l’admire beaucoup. Et en grandissant, j’ai eu l’occasion de décocher beaucoup de lancers sur lui!»
En raison de leur différence d’âge, les frangins n’ont toutefois pas eu l’occasion de jouer au sein des mêmes équipes dans le hockey mineur.
«C’est l’un de nos rêves, a confié Adam. On espère que ça va arriver un jour, peut-être chez les professionnels.»
Membre des Lions de Trois-Rivières, dans la ECHL, Luke Cavallin a obtenu un rappel chez les Rocket de Laval, dans la Ligue américaine, plus tôt cette saison.
«Comme il joue super proche d’ici, on peut se voir plus souvent. On passe du temps ensemble chaque fois que l’occasion se présente», a relaté Adam Cavallin.
Un trio efficace
Après un stage de deux saisons avec les Frontenacs de Kingston, en Ontario, Adam Cavallin a fait sa place chez les Voltigeurs cette saison. Dernièrement, l’ailier de 6 pieds et 178 livres complète un trio efficace à la gauche de Sam Oliver et Justin Larose.
«Je pense que j’étais dans un petit creux de vague pendant un certain temps, mais depuis quelques matchs, je retrouve lentement mon rythme. Évidemment, le fait de jouer avec Oliver et Larose, ça m’aide beaucoup», a affirmé le vétéran de 19 ans.
«C’est tellement facile de jouer avec eux! Oliver possède un tir irréel et Larose est tellement rapide. J’essaie de les compléter. C’est juste irréel de jouer avec eux.»
En 46 parties jusqu’ici cette saison, le numéro 37 des Voltigeurs revendique 27 points, dont 16 buts.

«Je me définis d’abord comme un fabricant de jeux. Je suis un gars qui joue sur les 200 pieds de la patinoire. J’aime jouer de façon physique et avec beaucoup de cran.»
Appelé à identifier son modèle dans la LNH, Adam Cavallin mentionne aussitôt le nom d’Auston Matthews.
«J’aime la façon dont il joue. C’est un joueur très complet et son tir est irréel. C’est cool de le regarder jouer.»
Contre vents et marées, les Voltigeurs trônent au sommet du classement dans l’association Ouest. Pour une deuxième saison consécutive, le club de Sylvain Favreau figure parmi les prétendants aux grands honneurs.
«On a un groupe spécial cette année. Tout le monde a acheté le plan. Ce sera intéressant de voir jusqu’où on peut aller en séries. D’ici la fin de la saison, ce sera important de rester dédiés et de compétitionner avec acharnement chaque jour pour devenir meilleurs individuellement et comme équipe», a affirmé Adam Cavallin.
«En gagnant l’an passé, le groupe a acquis beaucoup d’expérience. Je suis confiant qu’on peut répéter l’exploit cette année.»