ÉLECTIONS. L’ex-maire de Drummondville et l’homme d’affaires, Alain Carrier, a confirmé qu’il a entamé une réflexion quant à une éventuelle candidature à la mairie.
Alain Carrier ne s’en cache pas. Depuis que la mairesse actuelle, Stéphanie Lacoste, a annoncé en janvier dernier qu’elle ne sollicitera pas un nouveau mandat à Drummondville, de «nombreux» citoyens l’ont approché pour connaître ses intentions. Ces échanges ont eu l’effet d’une bougie d’allumage, amorçant une réflexion quant à une possible implication dans une course à la mairie.
Une partie de lui souhaite se lancer, alors que l’autre a toutefois des réserves. «Il y a 40 % de moi qui souhaite aller à la mairie et 60 % qui ne me tente pas d’y aller», illustre-t-il.
En septembre 2020, Alain Carrier a été élu par acclamation. Il a succédé à Yves Grondin, qui assurait l’intérim depuis le 1er février 2020, soit depuis la démission de l’ex-maire Alexandre Cusson.
Lors des dernières élections municipales, en novembre 2021, Stéphanie Lacoste avait obtenu la confiance de 64,95 % d’électeurs (13 317 votes) contre 33,73 % pour Alain Carrier (6994 votes) et 0,93 % pour Othmen Bouattour (192 votes).
Pour faire campagne, Alain Carrier avait présenté un candidat dans chacun des 12 districts. De son équipe, Mario Sévigny, Carole Léger et Daniel Pelletier ont été élus.
Vision centre-ville
La vitalité et le dynamisme du centre-ville font partie des dossiers qui lui tiennent à cœur. «J’aimerais un jour dire aux gens : ‘’Faites-moi confiance. Vous allez voir. On n’a pas de centre-ville. On va en avoir un. On a plein d’éléments qui méritent une attention particulière.’’», mentionne Alain Carrier.
Durant son passage à l’hôtel de ville, il avait mis de l’avant quelques projets dont celui du stationnement à étage à la place d’Armes. Encore aujourd’hui, Alain Carrier croit au potentiel de cette construction.
À ses yeux, le manque de stationnement est un frein pour le développement du secteur. «Il y a des gens qui étaient au centre-ville qui déménagent ailleurs, faute de stationnement. Leurs clients ont des contraventions», indique-t-il.
Le Drummondvillois rêve d’une grande bâtisse avec un stationnement intérieur qui abriterait le Musée de la photographie ainsi que quelques artistes de la région.
L’homme d’affaires a également une vision précise pour le centre Marcel-Dionne, misant sur une construction neuve avec «un grand stationnement». «Ce que je dis haut et fort, c’est que je suis capable, avec mon expérience de contracteur, de faire un centre Marcel-Dionne flambant neuf au même prix que celui qui veulent rénover ici», affirme-t-il.
Rappelons que le court règne à la mairie d’Alain Carrier a été mouvementé. Certains de ses projets n’ont pas fait l’unanimité au sein du conseil municipal.
Le Drummondvillois considère que le contexte actuel est différent. «Je pense qu’avec les gens qui sont assis autour de la table présentement, il y aurait un climat favorable à travailler ensemble dans le respect.»
L’homme d’affaires compte annoncer officiellement ses intentions au printemps.
«Si j’y vais, je vais gagner. Je ne perdrai pas d’énergie à aller là si je m’aperçois que je vais perdre. Si les gens me veulent, s’ils pensent que ce que j’avance est réaliste et s’ils ont confiance en moi, je vais y aller», soutient Alain Carrier, avec conviction.
Son nom s’ajoute à ceux de David Bélanger, directeur de l’Office d’habitation Drummond (OHD), l’avocat drummondvillois et ex-président de la Commission scolaire des Chênes Jean-François Houle et du conseiller municipal Alexandre Desbiens comme potentiels candidats à la succession de Stéphanie Lacoste.