COMMUNAUTÉ. Les efforts du Centre communautaire Drummondville-Sud (CCDS) ont porté fruit. Le cri du cœur des parents a été entendu. Grâce à un don inattendu, le camp de jour pour la clientèle de 13 ans et plus à besoins particuliers aura bel et bien lieu cet été.
À peine 48 heures après avoir lancé un ultime cri du cœur, l’organisme a reçu jeudi un généreux don de 15 000 $ de la part du Drummondvillois Alain Carrier.
Le Drummondvillois a été touché par la réalité vécue par les familles. «Souvent, ce ne sont pas les parents qui ont été les plus gâtés par la vie. J’ai rencontré une madame. Elle est seule. Elle travaille. Elle n’a pas un gros salaire. Elle va porter son enfant tous les matins. Elle le ramène tous les soirs. À l’été, quand il ne va plus à l’école, elle fait quoi? Elle n’a pas d’argent pour une garderie. Souvent, ces gens-là vont laisser leur emploi le temps d’avoir du chômage. Je me suis dit que si l’enfant peut aller dans des camps de jour et qu’elle peut continuer de travailler, ça fait deux effets. L’enfant est encadré avec des gens. L’enfant est heureux», mentionne-t-il.
La directrice générale du CCDS, Natalie Théroux, se réjouit de cet élan de générosité. «Ce soutien va vraiment nous permettre d’offrir le camp de jour Le Plateau aux enfants de 13 ans et plus ayant des besoins particuliers et étant semi-autonomes, avec un ratio d’un accompagnateur pour cinq enfants», se réjouit la directrice générale du CCDS, Natalie Théroux.
La nouvelle a été accueillie positivement de la part des parents. De son côté, Karine Veilleux a hâte d’annoncer à son fils Éli qu’il pourra retourner au camp de jour durant la saison estivale. «J’attends que la semaine soit terminée. On va s’asseoir ensemble. Je vais lui dire et il va être super content», soutient-elle.
Cette dernière a d’ailleurs écrit personnellement au donateur pour le remercier. «Ça change ma vie. Ce montant a un impact tellement significatif», exprime Karine Veilleux.
Les inscriptions pour le camp de jour pour les adolescents de 13 ans et plus à besoins particuliers débutent dans moins d’un mois au centre communautaire. Mardi, la directrice générale a lancé un appel à la mobilisation auprès de la population, alors que la campagne de financement pour le maintien du service était encore loin d’avoir atteint son objectif.
La loterie cumulative a été lancée pour soutenir l’épanouissement et les activités de loisirs destinés aux personnes vivant avec des besoins particuliers.
En mars 2024, l’organisme avait appris qu’il ne pourrait plus piger dans les fonds octroyés par la Ville de Drummondville pour le maintien du camp de jour pour la clientèle de 13 ans et plus, ce qui crée un trou de service. Résultat : plus de 25 adolescents à besoins particuliers devaient retourner à la maison.
Malgré le soulagement ressenti, les parents demeurent préoccupés quant à l’avenir du camp de jour. «Je vais pouvoir profiter à court terme d’un camp de jour cet été. C’est beaucoup de jus de bras de faire une levée de fonds comme celle-là . Est-ce qu’il va falloir s’affilier tout le temps avec des donateurs? C’est peut-être la réalité. J’aurais besoin que ça aille plus loin», soutient Karine Veilleux.
Rappelons qu’une table de concertation s’est récemment formée, en collaboration avec la Ville de Drummondville. Une deuxième rencontre s’est déroulée vendredi en avant-midi.
«On continue de chercher des solutions. L’an prochain, on va faire la campagne de financement ensemble, entre les organismes. On va se tenir et on tient à ce projet. Je suis confiante», fait savoir Natalie Théroux.
Cette dernière ajoute que la campagne de financement suit encore son cours pour le moment. «Nous continuons à collecter des fonds pour permettre à d’autres enfants ayant besoin d’un accompagnement plus spécifique (1 pour 1 ou 1 pour 2). Chaque enfant nécessitant ce type de soutien coûte 6 000 $, principalement pour l’embauche d’un accompagnateur dédié.»